
Cette photographie transmise par l'administration militaire régionale de Dnipropetrovsk le 24 juin 2025 montre une église endommagée après une frappe de missile russe dans la ville ukrainienne de Dnipro. © AFP
Pour la première fois, l'Ukraine a reconnu, mardi 26 août, que les soldats russes avaient pénétré dans sa région de Dnipropetrovsk (centre-est), où Moscou avait revendiqué de son côté des avancées dès le mois de juillet.
"Oui, ils sont entrés" dans ce territoire, où "les combats se poursuivent actuellement", a déclaré à l'AFP Viktor Tregoubov, le porte-parole des forces ukrainiennes pour cette zone.
Kiev démentait jusque-là toute pénétration des troupes russes dans cette région.
L'armée russe, qui occupe environ 20 % de l'Ukraine, dans l'est et le sud, a accéléré sa progression sur le terrain ces derniers mois face à des unités ukrainiennes moins nombreuses et moins bien équipées.
Le groupement Dnipro de l'armée ukrainienne, chargé de cette zone, a assuré mardi avoir "stoppé l'avancée des envahisseurs russes" peu après leur entrée dans la région de Dnipropetrovsk à partir de celle de Donetsk, plus à l'est.
Les militaires ukrainiens "continuent de contrôler le village de Zaporizké" dont la prise a été revendiquée lundi par la Russie, a assuré le groupement.
"Opérations de combat actives"
Il a fait état d'"opérations de combat actives près du village de Novogueorguiïvka", dont les Russes ont affirmé le 20 août s'être emparés.
Le site en ligne de cartographie militaire DeepState, proche de l'armée ukrainienne et très suivi, a cependant fait état mardi de l'occupation de ces deux localités.
Les avancées russes se produisent à un moment où le président américain Donald Trump, qui veut mettre fin à cette guerre le plus rapidement possible, a annoncé préparer une rencontre entre ses homologues russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky.
Mais Moscou a exclu toute rencontre immédiate entre les deux hommes.
Le Kremlin exige que l'Ukraine se retire de certains territoires qu'elle continue de contrôler partiellement, notamment de la région de Donetsk, en tant que condition préalable à l'arrêt des hostilités. Kiev rejette cette idée.
La région de Dnipropetrovsk ne fait pas partie des cinq régions ukrainiennes dont Moscou revendique l'annexion, à savoir celles de Donetsk, Kherson, Lougansk, Zaporijia et la Crimée.
Avec AFP