Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a appelé une nouvelle fois les Irakiens "à l'unité" face à l'offensive djihadiste. Le président du Kurdistan irakien a, lui, réclamé "des armes" pour les Kurdes, qui combattent l'EIIL.
Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, a atterri, dimanche 10 août, à Bagdad, où il doit s'entretenir avec des responsables irakiens sur la réponse à apporter à l'offensive des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL).
Il a appelé les Irakiens à former un gouvernement d'union pour "mener la bataille contre le terrorisme", alors que le pays n'a toujours pas de gouvernement.
"Il faut que tous les Irakiens se sentent représentés et puissent ensemble mener la bataille contre le terrorisme", a-t-il martelé après une brève rencontre avec le ministre irakien des Affaires étrangères par intérim, Hussein Chahristani.
Le chef de la diplomatie française doit se rendre ensuite à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, notamment pour superviser la distribution de l'aide humanitaire, ont annoncé les services ministériels, corroborés par des responsables kurdes.
Barzani demande "des armes" pour les combattants kurdes
Le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a de son côté appelé la communauté internationale à fournir des armes aux Kurdes pour les aider dans leur lutte contre les djihadistes de l'EIIL.
"Nous ne combattons pas une organisation terroriste, nous combattons un État terroriste", a souligné Massoud Barzani, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
La France avait annoncé la veille qu'elle procéderait à des livraisons d'équipement de premier secours aux populations irakiennes menacées par la progression des djihadistes de l'EIIL.
Barack Obama a, lui, déclaré samedi que les frappes américaines sur les positions de l'EIIL se poursuivraient, et qu'il n'y avait pas de calendrier précis sur la fin de ces opérations aériennes. Elles ont pour le moment détruit "des armes et des équipements" de l’EIIL "qui auraient pu être utilisés pour attaquer Erbil", a précisé Obama.
Avec AFP