Le policier, interpellé samedi à Perpignan, a été mis en examen, selon une source judiciaire. Il est soupçonné d’avoir volé 52 kg de cocaïne au siège de la police judiciaire parisienne, où il exerce ses fonctions.
Mercredi 6 août, le brigadier des Stups soupçonné d'avoir volé 52 kg de cocaïne au 36, Quai des Orfèvres, siège de la police judiciaire parisienne, a été mis en examen, a rapporté une source judiciaire à l'AFP.
Il doit désormais comparaître devant un juge des libertés et de la détention (JLD) qui aura à charge de statuer sur son placement en détention, réclamé par le parquet de Paris.
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Ce policier de 33 ans a été mis en examen pour détournement ou soustraction de biens par une personne dépositaire de l'autorité publique, et transport, détention, offre, cession de drogue, ainsi que pour blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée, a précisé la source judiciaire.
Il avait été interpellé, samedi 2 août à Perpignan, sur son lieu de vacances, alors qu’il faisait des courses en famille. Pendant ses quatre jours de garde à vue, le brigadier "bien noté", en poste aux Stups depuis plusieurs années, a nié, selon une source proche du dossier, et refusé de se soumettre à un test de dépistage de consommation de stupéfiants.
La drogue toujours introuvable
Un autre policier de la brigade des Stups, soupçonné de complicité dans ce vol, doit également comparaître devant un juge d'instruction en vue de son éventuelle mise en examen.
Selon des sources proches du dossier, qui confirmaient une information dévoilée par la radio française RTL, à l'occasion d'une perquisition, les enquêteurs de la "police des polices" (IGPN) ont trouvé 200 kg de résine de cannabis dans un box voisin à celui que loue l’un des deux policiers, qu'ils venaient de fouiller.
Si l'une de ces sources s'étonne d'un "hasard qui mérite éclaircissement", rien ne démontre formellement pour l'heure que ce box où a été trouvé la drogue était loué par le policier et rien ne permet d'exclure qu'il s'agisse d'une autre affaire.
Les agents venaient de terminer la perquisition du box loué par le policier, qui s'était avérée infructueuse, quand le chien spécialement dressé a marqué l'arrêt devant un box voisin, a expliqué cette source.
La cocaïne, elle, d'une valeur marchande de 2 millions d'euros à la revente selon les enquêteurs, n'a toujours pas été retrouvée. Entreposée depuis le 4 juillet 2014 dans la salle des scellés de la Brigade des stupéfiants, sa disparition a été constatée au matin du 31 juillet dernier.
Avec AFP