logo

Après la mort de 25 Palestiniens, dont huit enfants, "une trêve humanitaire" de cinq heures a été décrétée dans la bande de Gaza jeudi. Trois obus de mortier ont cependant été tirés depuis Gaza sur le sud d'Israël.

Les organisations palestiniennes "ont accepté l'offre de trêve des Nations unies entre 7 heures et 12 heures GMT jeudi [17 juillet] pour des raisons humanitaires", a annoncé mercredi le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri. Un peu plus tôt, l'armée israélienne a fait savoir qu'elle cesserait ses "activités opérationnelles" au même moment. Tsahal se réserve toutefois le droit de riposter "fermement et de façon décisive" à toute agression du Hamas pendant ce laps de temps de cinq heures.

Une menace qui n'a, pour l'heure, pas été mise à exécution par l'armée israélienne malgré le tir, dans la matinée, de trois obus de mortier depuis la bande de Gaza en direction du sud d'Israël. "Pendant que Tsahal ne tire pas, trois obus de mortier ont été tirés de Gaza sur le district municipal d'Eshkol", a indiqué l'armée qui, dans un premier temps, avait parlé de roquettes.

L'accord sur une trêve humanitaire est intervenu après une nouvelle journée sanglante dans la bande de Gaza. Au moins 25 Palestiniens dont huit enfants ont été tués mercredi, selon les secours palestiniens. Quatre des enfants ont péri dans un bombardement qui a détruit une cahute de pêcheurs sur une plage de la ville de Gaza, près du port, où se trouvait un groupe d'enfants, tout près d'un hôtel où logent des journalistes du monde entier.

>> Retrouvez le reportage de nos envoyés spéciaux, présents lors du bombardement sur la plage de Gaza

L'armée israélienne a indiqué enquêter "consciencieusement" sur l'incident "tragique" tout en notant que "selon les résultats préliminaires, les cibles de la frappe étaient du Hamas", une organisation considérée comme "terroriste" par Israël, Washington et l'Union européenne.

Négociations au Caire

Dans le même temps, les négociateurs continuent de s'activer pour tenter de trouver un compromis et mettre fin au bain de sang. De nouvelles négociations entre Palestiniens et Égyptiens, les médiateurs traditionnels, ont lieu au Caire. Le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a réclamé des modifications à la première mouture de l'initiative égyptienne que le mouvement avait rejetée mardi, a précisé à l'AFP Azzam al-Ahmed, un responsable du Fatah du président Mahmoud Abbas.

Il souhaite notamment que la proposition de trêve inclue l'ouverture des points de passage entre Israël et Gaza et la libération de dizaines de Palestiniens. Mahmoud Abbas devait lui aussi rencontrer les dirigeants égyptiens, alors que le secrétaire d'État américain John Kerry a indiqué que son pays "fait tout" pour arracher un accord de cessez-le-feu.

La veille, l'armée israélienne avait appelé par sms, messages téléphoniques et tracts, quelque 100 000 habitants du nord de Gaza à quitter les lieux en prévision de bombardements massifs. Mais aucune fuite massive d'habitants n'a été constatée, beaucoup soulignant n'avoir nulle part où aller.

L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a indiqué accueillir désormais 21 000 réfugiés, dont un grand nombre dorment à même le sol faute de places.

Avec AFP et Reuters