Un responsable militaire a assuré que l'hôtel Oberoi-Trident était "sous contrôle". Une reprise en main qui intervient 48 heures après le début des attaques qui ont fait au moins 130 morts et plus de 300 blessés, selon un bilan provisoire.
48 heures après les attaques de Bombay, les forces de sécurité ont annoncé avoir libéré vendredi le complexe hôtelier Oberoi-Trident, alors que d'autres opérations étaient toujours en cours à l'hôtel Taj Mahal et au centre de prières juif de Nariman House.
Les attaques des islamistes, qui ont frappé Bombay en plusieurs endroits simultanément, ont fait au moins 130 morts et plus de 300 blessés, selon un bilan toujours provisoire.
L’hôtel Oberoi-Trident serait sous "contrôle total" des forces spéciales indiennes, selon le chef de la garde nationale indienne.
"Nous avons découvert 24 cadavres. L'opération est terminée à l'hôtel Oberoi. Deux terroristes ont été tués. Nous pensons qu'il n'y a plus de terroristes" à l'intérieur, a déclaré à la presse le chef de la police. Six autres corps avaient été retrouvés la veille, portant le nombre total de victimes à 30. Il n'a pas été précisé si ces 30 morts avaient été comptabilisés dans le bilan de 130 morts communiqué par la police.
Un peu plus tôt dans la journée, 93 personnes avaient pu être libérées par les commandos d’élite de l’armée. Les médias locaux font état de 148 personnes évacuées.
Les occupants de l'hôtel, dont certains portaient des valises ou des sacs d'ordinateur, ont été conduits vers des minibus de la police avant d'être évacués. Parmi eux une vingtaine de Français et les 15 membres de l’équipage d’Air France ont pu être secourus.
"Nous avons récupéré l'équipe d'Air France et environ 20 Français, qui sont passés par le consulat, qui n'est pas loin de ces hôtels et qui sont sains et saufs", a déclaré Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie française a ensuite indiqué que les rescapés pourraient être rapatriés dans un avion médicalisé que le gouvernement français a envoyé à Bombay.
Mais selon Stéphanie Lebrun, envoyée spéciale de FRANCE 24 à Bombay, le consulat français de la ville indique que deux Français, installés en Inde depuis un an, qui dînaient à l’hôtel au moment de l’attaque, manquent toujours à l’appel.