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Des combats ont opposé samedi l'armée irakienne, appuyée par des miliciens chiites, aux djihadistes sunnites pour le contrôle d'une base militaire au nord-est de Bagdad. L’ONU a mis en garde contre un risque de chaos.

Les affrontements continuent de faire rage en Irak, sans gouvernement depuis les élections législatives du 30 avril. Les forces loyales au Premier ministre Nouri al-Maliki sortant ont lancé, samedi 12 juillet, une opération pour tenter de repousser les combattants de l'État islamique (ex-EIIL), qui étaient parvenus jeudi à pénétrer dans une base militaire en lisière de Moukdadiya, à 80 km au nord-est de la capitale. De violents combats continuaient de faire rage, samedi après-midi, indiquait-on de source proche des services de sécurité.

Sept civils, dont des enfants de villages avoisinants, ont été tués par les tirs d'hélicoptères de l'armée, ont déclaré des policiers et des médecins. De source médicale à Bakouba, on déclarait avoir reçu à la morgue les corps de 15 miliciens chiites, après les combats de la matinée. La télévision nationale irakienne a parlé de 24 tués parmi les "terroristes".

Les djihadistes ont progressé ces derniers jours vers la base après s'être emparés de la ville de Sadour située juste au nord, selon des témoins. Ils étaient équipés de mortiers et de pièces d'artillerie et disposaient de blindés et de véhicules Humvee pris à l'armée.

Risque de chaos

Alors que le Parlement irakien doit se réunir dimanche pour tenter de mettre sur les rails le processus de formation du gouvernement, l'émissaire spécial des Nations unies pour l'Irak, Nickolaï Mladenov, a estimé que le pays risquait de sombrer dans le chaos en cas d'échec des députés.

"Si des solutions sérieuses aux problèmes actuels ne sont pas trouvées, alors tous les responsables politiques devront endosser leur part de responsabilité pour avoir failli à agir avec le sens du devoir nécessaire en temps de crise", a ajouté Nickolaï Mladenov.

Avec Reuters et AFP