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Des actionnaires de Fortis interrompent l'assemblée générale

L'assemblée générale de Fortis Holding, qui devait décider de la vente de sa filiale Fortis Banque au groupe français BNP, a été interrompue après que des actionnaires ont bruyamment manifesté leur hostilité à l'opération.

AFP - L'assemblée générale de Fortis Holding a été suspendue provisoirement mardi un peu plus d'une heure après son début en raison du désordre provoqué par des actionnaires opposés au groupe français BNP Paribas.

A la demande d'un des chefs de file du "non" à BNP, l'avocat Mischael Modrikamen, un gros groupe d'actionnaires se sont levés et se sont approchés de l'estrade où siégeaient les dirigeants en scandant "démission!", "vendus!" ou "démocratie!".

Certains actionnaires leur ont même lancé des documents, obligeant l'avocat à dire "pas de jets d'objets".

Me Modrikamen exige un vote de l'assemblée sur la validité d'un paquet de titres détenus selon lui par des fonds spéculatifs entrés récemment au capital de Fortis Holding, l'ancienne maison mère de Fortis Banque, et qu'il soupçonne d'être pilotés par BNP.

Ces "nouveaux amis plus exotiques les uns que les autres" sont officiellement sans lien avec le groupe français, a-t-il noté.

Mais le troisième actionnaire de Fortis Holding est désormais "un fonds des îles Caïmans" dont le directeur général est "un ancien inspecteur des finances français, conseiller de (l'ancien Premier ministre français Dominique) de Villepin", a-t-il dénoncé.

"Ces actionnaires qui risquent de faire pencher la balance en direction de BNP sont probablement les mêmes hedge funds qui ont poussé Fortis dans la tourmente" en 2008, a aussi accusé un autre partisan du "non", Pierre Nothomb du cabinet de conseil aux actionnaires Deminor.

Environ 3.300 actionnaires de la holding financière belgo-néerlandaise Fortis étaient rassemblés à Gand (nord) pour voter sur la troisième mouture de l'accord sur la vente de l'ancienne filiale bancaire belge, Fortis Banque, au français BNP Paribas.