Le parquet général de Pau a fait appel, mercredi 2 juillet, de l’acquittement du docteur Nicolas Bonnemaison, accusé d’avoir abrégé la vie sept patients en fin de vie aux urgences de l’hôpital de Bayonne.
Le docteur Nicolas Bonnemaison n’est pas tiré d’affaire. Le parquet général de Pau a décidé mercredi 2 juillet de faire appel de son acquittement, prononcé le 25 juin par le jury populaire de la cour d'assises de Pau, alors qu'il était accusé d'"empoisonnement" sur sept patients en fin de vie.
"Prenant en compte l'ensemble des éléments de cette affaire, la procureure générale [Blandine Froment, NDLR] près la cour d'appel a estimé nécessaire de relever appel de la décision", a indiqué dans un communiqué le parquet général. Lors du procès, le parquet avait requis cinq ans de prison avec sursis possible, reconnaissant toutefois que le Dr Bonnemaison n'était "pas un assassin".
L'intranchable débat sur l'euthanasie
Au terme de deux semaines de débats, le jury de la Cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques avait acquitté l'ancien urgentiste bayonnais de 53 ans, estimant que rien ne prouvait qu’il avait "l’intention de donner la mort aux patients" en procédant à des injections létales sur sept patients en fin de vie, dans le services des urgences de l'hôpital de Bayonne.
Les avocats de Nicolas Bonnemaison avaient alors souligné que la décision avait relancé le débat sur l’euthanasie et avaient émis l’espoir que l’affaire de Bayonne pousserait les responsables politiques à faire évoluer la loi, comme s’y est engagé François Hollande.
Depuis l'acquittement de Nicolas Bonnemaison, les soutiens, notamment chez ses confrères, se multiplient. Ils ont, entre autres, lancé un appel à l'Ordre national des médecins afin qu'il révise sa position. En avril dernier, Nicolas Bonnemaison avait en effet été radié par l’Ordre, décision contre laquelle ses avocats ont saisi le Conseil d’État.
Avec AFP et Reuters