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Une militante des droits de l’Homme assassinée à Benghazi

Salwa Bouguiguis, une militante des droits de l'Homme très active durant la révolution libyenne en 2011, a été tuée par balle par des inconnus, mercredi soir à Benghazi. Son mari est, lui, porté disparu.

Salwa Bouguiguis, une avocate et militante des droits de l'Homme, a été tuée par des inconnus, mercredi soir à son domicile à Benghazi, dans l'est de la Libye, a-t-on appris de source hospitalière. "Des hommes inconnus cagoulés et qui portaient des uniformes militaires ont attaqué Mme Bouguiguis dans sa maison et ont tiré sur elle", a indiqué à l'AFP un responsable de sécurité sous couvert de l'anonymat.

"Mme Bouguiguis est arrivée dans un état critique au Centre médical de Benghazi où elle a succombé à ses blessures peu de temps plus tard", a indiqué à l'AFP un porte-parole de cet hôpital. "Mme Bouguiguis a été par ailleurs poignardée sur plusieurs parties du corps. Mais elle est morte d’une balle dans la tête", a ajouté ce porte-parole sous couvert de l'anonymat.

Sur son compte Twitter, l'ambassadrice américaine en Libye Deborah Jones a dénoncé "un acte ignoble, lâche et honteux contre une femme courageuse et une vraie patriote libyenne".

Par ailleurs, le mari de Mme Bouguiguis, qui aurait été dans la maison au moment de l'attaque, est porté disparu, selon un membre de la famille.

"Nous avons perdu tout contact avec lui", a indiqué la même source, précisant qu'un gardien de la maison a été blessé par balle mais ses jours ne sont pas en danger.

Benghazi, fief d'islamistes radicaux

Mme Bouguiguis, une féministe libérale, avait activement participé à la révolution de 2011 qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi. Ex-membre du Conseil national de transition (CNT), ex-bras politique de la rébellion, elle était la vice-présidente d'un Comité préparatoire pour le dialogue national en Libye.

Mercredi, Mme Bouguiguis avait participé aux élections législatives en Libye et publié des photos d'elle au bureau de vote sur sa page Facebook.

Son assassinat intervient moins d'un an après celui d'Abdessalem al-Mesmari, un avocat et militant politique libyen, tué lui aussi à Benghazi, fief de groupes islamistes radicaux.

Avec AFP