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La justice espagnole a maintenu mercredi l'inculpation de l'infante Cristina, soeur du roi Felipe VI, pour fraude fiscale et blanchiment de capitaux, ouvrant ainsi la perspective à un procès qui ternirait l'image du nouveau souverain.

L'enquête pour corruption menée par la justice espagnole, impliquant la sœur du roi d'Espagne et son époux, devrait mener à un procès aux conséquences imprévisibles pour l'image du nouveau roi d’Espagne Felipe VI.

Après quatre ans d’enquête, le juge espagnol José Castro s'est prononcé, mercredi 25 juin, pour un maintien de l’inculpation de fraude fiscale à l’encontre de l’infante Cristina et les accusations de corruption contre son époux Iñaki Urdandarin.

Le procureur anticorruption, après avoir longtemps travaillé main dans la main avec le juge, s'était opposé à l'inculpation de Cristina, faute selon lui d'éléments à charge suffisants. Et au printemps 2013, une première mise en examen, pour trafic d'influence, avait été annulée à la demande du Parquet.

Une princesse tenue à l'écart

Depuis les soupçons de fraude à son égard, le couple a été tenu a l’écart des activités officielles de la famille royale. La princesse Cristina n’a même pas assisté à la cérémonie d’accès au trône de son frère Felipe VI qui a eu lieu le 19 juin 2014 devant le Congrès espagnol à Madrid. Le roi Felipe, prêtant serment promettait alors de défendre une monarchie "intègre, honnête et transparente".

Le scandale soulevé par l’affaire de l’infante a entaché l’image de la couronne d’Espagne, déjà en manque de popularité. Selon de récents sondages un Espagnol sur deux conteste la monarchie.

Si l'abdication de Juan Carlos a pu créer un coupe-feu susceptible de préserver son fils, il reste à mesurer quel impact aura le scandale sur la popularité du nouveau souverain, alors qu’un procès devrait s’ouvrir suite à l'annonce du maintien des inculpations à l’encontre de l’infante Cristina et son époux.

Toutefois, la décision finale sera prise par le tribunal provincial, une instance supérieure, une fois épuisés les différents recours.

Avec AFP