La France espère, lundi, décrocher son premier contrat à l'export pour ses Rafale à l'occasion de la visite de l'émir du Qatar à Paris. Une vente qui illustrerait l'importance grandissante des marchés émergents pour les pays européens.
Le Qatar pourrait devenir, lundi 23 juin, le premier pays à acheter des Rafale à la France. C'est, en tout cas, l'un des nombreux dossiers qui devraient être abordés lors de la rencontre à Paris entre l'émir Al-Thani du Qatar et le président François Hollande.
Une telle vente serait un grand bond en avant pour Dassault, le concepteur de l'avion de chasse français qui peine à trouver acquéreur, mais aussi pour les industriels du secteur de la défense en général.
La France a réussi, en 2013, a conserver son rang de quatrième exportateur mondial d'armes, derrière les États-Unis, la Russie et le Royaume-Uni. Mais avec des budgets en baisse continue dans la zone euro, les marchands d'armes français, tout comme leurs homologues européens, lorgnent de plus en plus les économies émergentes.
"Les produits du futurs"
C'est, en effet, sur ces marchés - tels que le Qatar, l'Inde ou encore le Brésil - que se présentent les principales opportunités pour les industriels de la défense. Et dans ce secteur, l'exportation est le nerf de la guerre. "L'export nous est fondamental parce qu'il nous ramène du chiffre d'affaires et des marges qui nous permettent de réinvestir pour préparer les produits du futur", assure Marc Chassillan, directeur marketing de Renault Truck Defense, à FRANCE 24 lors d'Eurosatory, l'un des plus importants salons d'armement du monde, qui se tenait jusqu'au 20 juin à Villepinte, en région parisienne.
En clair, les exportations d'aujourd'hui garantissent les emplois en France de demain. Si tout se passe comme prévu par les industriels français, les ventes de systèmes de défense made in France devraient atteindre huit milliards d'euros en 2014 contre 6,64 milliards d'euros l'an passé.