
Alors que l'offensive des djihadistes de l’EIIL se poursuit en Irak, le Premier ministre Maliki a prévenu, lundi, lors d'une rencontre avec le secrétaire d'État américain, à Bagdad, que la situation menaçait "la paix dans la région et le monde".
Les djihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) menacent la "paix dans la région et le monde", a déclaré, lundi 23 juin, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki au cours d'une rencontre à Bagdad avec le secrétaire d'État américain John Kerry. Le chef du gouvernement chiite a également appelé "les pays du monde, notamment ceux de la région, à prendre [la menace de l’EIIL] au sérieux".
itLes insurgés de l’EIIL ont lancé au début du mois de juin une offensive fulgurante dans le nord de l’Irak et conquis plusieurs villes du pays (Mossoul, Tikrit, Diyala, Kirkouk, Al-Anbar, Fallouja...) Face à une armée irakienne en déroute – qui peine à reconquérir ces territoires -, les extrémistes sunnites ont aussi consolidé leur présence dans l'ouest, frontalier de la Syrie et de la Jordanie.
John Kerry de son côté a affirmé que l'EIIL représentait une "menace existentielle" pour l'Irak. Il a également promis un soutien "intensif et soutenu" des États-Unis aux Irakiens.
Les Américains ne sont pas "responsables" de la situation actuelle
Alors que l’urgence se fait sentir, le chef de la diplomatie américaine s’est également efforcé de convaincre le premier ministre irakien de former un gouvernement d’union nationale. Il avait lancé dimanche un appel aux dirigeants irakiens pour qu'ils dépassent les divisions confessionnelles.
John Kerry a également assuré que son pays - qui a rapatrié ses troupes fin 2011 après huit ans d'occupation - n'était "pas responsable" de la situation actuelle et ne cherchait pas à "choisir" un leader pour l'Irak.
Nouri al-Maliki, Premier ministre chiite depuis 2006, est de plus en plus accusé par l'allié américain d'avoir alimenté l'offensive d'insurgés sunnites par sa politique "confessionnelle". La communauté sunnite irakienne reproche en effet à Maliki sa politique de "discrimination".
Avec AFP