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La Société générale dément les révélations de "Libération"

Quinze mois après l'affaire Kerviel, la Société générale serait à nouveau au cœur d'un scandale financier. Selon le quotidien "Libération", une filiale de la banque aurait perdu entre 5 et 10 milliards d'euros dans des placements hasardeux.

REUTERS - La Société générale, ébranlée l'an dernier par l'affaire Kerviel, a démenti dimanche soir avoir perdu 5 milliards d'euros dans ses activités de gestion alternative logée dans sa filiale Sgam Alternative Investments, comme l'écrit Libération.


"Société générale dément formellement les affirmations de Libération publiées ce jour", déclare la banque française dans un communiqué.


Dans une enquête de quatre pages à paraître dans son édition de lundi, le quotidien indique que les pertes de Sgam Alternative Investments pourraient atteindre jusqu'à 10 milliards d'euros.


"La banque reconnaît un autre fiasco de quelque cinq milliards, qui pourrait même grimper jusqu'à dix milliards", écrit Libération.


"Responsables cette fois-ci, non pas un trader, mais les responsables du département de la filiale de gestion alternative d'actifs, Société Générale Asset Management Alternative Investments (Sgam AI)", écrit encore le journal.


Selon le quotidien, la banque n'a pour le moment enregistré que 1,2 milliard d'euros de pertes dans ses comptes.


La Socgen explique de son côté que les montants en question correspondent aux actifs financiers transférés de la filiale Sgam (Société générale Asset Management) Alternative Investments à la maison-mère.


"Libération fait la confusion entre des pertes et le montant d'actifs transférés en 2008 des Opcvm de Sgam vers Société générale", fait savoir la banque.


"Le montant des actifs transférés dans le respect des porteurs de part, s'est élevé à 11,2 milliards d'euros et a fait par la suite l'objet d'une gestion active visant à réduire cette exposition", souligne-t-elle.


En janvier 2008, la banque dirigée par Frédéric Oudéa a accusé une perte de trading de 4,9 milliards d'euros, la plus importante de l'histoire de la finance mondiale, en raison de positions prises sur les marchés financiers et imputées au trader Jérôme Kerviel.


La Société générale a par ailleurs décidé en janvier dernier de fusionner une partie de ses activités de gestion d'actifs avec celles du Crédit agricole au sein d'une entreprise commune détenue à 30% par la Socgen et 70% par la Banque verte.


Sa filiale de gestion alternative Sgam Alternative Investments est exclue du périmètre de ce rapprochement. Elle doit être fusionnée avec Lyxor, une autre filiale de gestion alternative de Société générale rattachée à la banque de financement et d'investissement (BFI).