Près de 2 000 personnes, parents, amis, personnalités politiques et célébrités ont assisté, samedi 7 juin, aux obsèques Maya Angelou, en Caroline du Nord. La poétesse et écrivain est décédée le 28 mai, à l’âge de 86 ans.
Maya Angelou est partie sous une pluie d’éloges. Michelle Obama, Bill Clinton, Oprah Winfrey et autres personnalités, parents, amis, admirateurs, ont rendu un dernier hommage, samedi 7 juin, à la poétesse noire dans la chapelle de l'université Wake Forest, en Caroline du nord. La poétesse est décédée mercredi 28 mai, à l’âge de 86 ans.
C'était "une des voix les plus fortes de la planète", a estimé l'ancien président Bill Clinton, rappelant que dans son enfance, Maya Angelou avait été aphone pendant cinq ans, avant de retrouvé une voix quasi divine : " Dieu lui a prêté sa voix. Elle avait la voix de dieu. Aujourd’hui, dieu a voulu récupérer sa voix" . En 1993, Bill Clinton avait demandé à Maya Angelou de lire un poème au cours de sa cérémonie d'investiture.
"Elle était ma mère spirituelle", a affirmé la vedette de télévision Oprah Winfrey, la voix brisée par l’émotion. Les mots de l'écrivaine "m'ont soutenu à chaque étape de ma vie", a pour sa part assuré la Première dame des États-Unis Michelle Obama. " Pour moi, c’est le pouvoir des mots de Maya Angelou, des mots si puissants qu’ils ont conduit une petite fille noire des quartiers pauvres de Chicago jusqu’à la Maison Blanche", a confié celle qui avait rencontrée la poétesse en 2008, lors de la première campagne de son époux Barack Obama. Ce dernier avait d’ailleurs plusieurs fois raconté que sa soeur Maya avait été nommée ainsi par sa mère, en référence à Maya Angelou.
Née dans la pauvreté, Maya avait fait tous les métiers : danseuse, chanteuse, actrice, dramaturge, avant de connaître la gloire en tant que romancière et poétesse renommée. Elle était également une figure de premier plan de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis et une proche de Martin Luther King. Distinguée à de nombreuses reprises, elle avait notamment écrit, sur les conseils de l'écrivain James Baldwin, "Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage", publié en 1970. Elle y racontait son enfance à une époque marquée par la discrimination contre les Noirs.
À l’issue d’un long service de plus de trois heures, Andrew Young, l’ancien maire d’Atlanta et compagnon de Martin Luther King a conclu : "Notre sœur, notre mère, notre amie sera avec nous pour toujours".
Avec AFP