François Hollande a adressé un courrier à Barack Obama pour s'inquiéter du "caractère disproportionné" des sanctions envisagées par les États-Unis à l'encontre de BNP Paribas et des risques qu'elles présentent, à confirmé l'Élysée.
Le président français François Hollande s’est inquiété de l'ampleur des sanctions envisagées aux États-Unis à l'encontre de BNP Paribas, dans une lettre adressée à son homologue américain pour tenter d'épargner la banque. Une information confirmée par les autorités françaises, mercredi 4 juin.
Dans sa lettre, adressée le 7 avril, François Hollande "a attiré l'attention" de son homologue américain "des risques associés" à ces sanctions, a précisé l'Élysée. Selon la présidence française, il a également indiqué que, "dans le respect de l'indépendance de la justice, la procédure devait se poursuivre sur des bases raisonnables, en lien étroit avec les autorités de régulation financière".
Ce dossier sera "obligatoirement" à l'ordre du jour du dîner que partageront jeudi à Paris MM. Hollande et Obama, selon une source diplomatique française.
Le groupe bancaire français est accusé d'avoir réalisé des opérations en dollars avec des pays sous embargo, comme le Soudan et l'Iran. Selon la presse, il pourrait se voir infliger une pénalité supérieure à 10 milliards de dollars (7,34 milliards d'euros) ainsi qu'une suspension temporaire de ses activités aux États-Unis, ce qui l'empêcherait de traiter des transactions en billets verts.
Avec Reuters et AFP