Trois jours après l'interpellation d'un Français soupçonné d'être le tueur du Musée juif de Bruxelles, quatre personnes ont été arrêtées en région parisienne et dans le sud de la France dans le cadre d'enquêtes sur des filières djihadistes.
Le ministère français de l'Intérieur a annoncé lundi 2 juin avoir procédé à un coup de filet dans les milieux djihadistes, trois jours après l'arrestation d'un Français, ex-djihadiste en Syrie, suspect numéro un dans la tuerie du Musée juif de Bruxelles. Quatre personnes ont été arrêtées en région parisienne et dans le Sud.
"La traque policière obtient des résultats", a commenté le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve sur Europe 1. "À l'instant il y a des arrestations, en Ile-de-France et dans le sud de la France, d'acteurs qui ont pu recruter et agir sur le théâtre de ces opérations djihadistes en Syrie". "Le combat, la lutte contre les terroristes s'accomplira en France mais aussi partout en Europe sans trêve ni pause", a ajouté le ministre. "Nous agissons partout, le combat contre ces terroristes sera total."
Vendredi 30 mai, la police française a interpellé Mehdi Nemmouche, un Français de 29 ans, à la gare de Marseille lors d'un contrôle douanier inopiné à bord d'un bus en provenance de Bruxelles. Cet homme, déjà fiché par les services de renseignement intérieur après un voyage en Syrie en 2013, était en possession d'une Kalachnikov et d'un revolver.
Les enquêteurs ont très vite compris qu'il pouvait avoir un rapport avec la tuerie du 24 mai dernier dans le Musée juif de la capitale belge. Trois personnes avaient été tuées et un quatrième homme est actuellement entre la vie et la mort. Mehdi Nemmouche est toujours en garde à vue pour assassinat, tentative d'assassinat, port, transport et détention d'armes, toutes infractions en relation avec une entreprise terroriste.
Avec AFP et Reuters