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"Je me soulèverai"

Presse internationale, Jeudi 29 mai 2014. Au menu de cette revue de presse, la démonstration de force des pro-Assad au Liban, à l’occasion de la présidentielle syrienne, l’amertume des Brésiliens à l’approche de la Coupe du monde de foot, et la mort de la poétesse américaine Maya Angelou.

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On commence cette revue de presse internationale avec le vote, pour la présidentielle de leur pays, de milliers de Syriens, au Liban, où un flot d'électeurs a envahi hier les rues de la capitale, Beyrouth.
«Vote ou provocation?»: à la Une de L’Orient Le Jour, une question, et cette réponse: ce qui s’est passé hier dans la capitale libanaise est une «insulte» faite aux citoyens du Liban, une «démonstration de force» des partisans de Bachar el-Assad, qui ont paralysé les quartier de Hazmieh, Baabda et Yarzé durant de longues heures. A la Une, l’image d’une marée humaine arborant des portraits de Bachar El Assad, des drapeaux syriens et du Hezbollah, le mouvement chiite libanais qui combat la rébellion syrienne aux côtés du régime.
Les mêmes pro-Assad qu’on retrouve dans The Independent, qui rappelle ce que cet enthousiasme affiché doit aux menaces du régime, qui a laissé entendre que seuls les Syriens ayant accompli leur devoir électoral pourront un jour rentrer chez eux -  une menace qui a son importance à un moment où la guerre civile semble basculer en faveur du pouvoir.
En attendant une éventuelle fin du conflit, et l’éventuel retour chez eux de plus d’un million de réfugiés syriens, le Liban souffre, rappelle The Wall Street Journal, qui explique que le blocage du parlement libanais, qui empêche la désignation d’un président, et l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays, accroît significativement la pression sur l’armée libanaise. Une armée que les Etats-Unis ont formée et financée à hauteur d’un milliard de dollars depuis 2007, et qui se retrouve, pour la première fois également, dans le viseur des extrémistes sunnites.
Au Brésil, la colère monte à l'approche de la Coupe du monde de football, dont le coût faramineux, plus de 10 milliards de dollars, exaspère l’opinion. The Wall Street Journal livre un chiffre éloquent: d’après un récent sondage, seuls 48 % des Brésiliens pensent qu’accueillir la Coupe du monde est une bonne chose, contre 79% en 2008. En six ans, raconte le journal, l’espoir s’est envolé: explosion des budgets, scandales de corruption, sur fond de ralentissement économique, d'augmentation du coût de la vie, et de mauvaise qualité des services publics: la coupe est pleine, et le climat peu propice à une réélection de Dilma Rousseff en octobre prochain.
D’un mécontentement l’autre, les Brésiliens n’aiment pas beaucoup non plus, d’après The Guardian, l’hymne officiel, «We are One», choisi pour cette Coupe du monde. C’est une chanson interprétée par le rappeur Pitbull et la bimbo américaine Jennifer Lopez, une sorte de caricature de musique brésilienne, chantée en anglais et en espagnol. D’après The Guardian, plusieurs artistes brésiliens proposent leurs propres compositions, et c’est un peu moins propret…
On termine avec un hommage à Maya Angelou. La poétesse afro-américaine et militante des droits civiques vient de s’éteindre à l’âge de 86 ans. Son visage fait la Une du Independent, avec cette citation: «Si vous essayez d’être normal, vous ne saurez jamais à quel point vous êtes incroyable» - une phrase qui résume à elle seule la vie totalement hors norme de cette militante de la cause noire, née en 1926 dans les Etats-Unis des lois racistes, tour à tour chanteuse de cabaret et de calypso, danseuse, écrivain, réalisatrice, proche de Malcom X puis de Martin Luther King.
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