Au sommaire de cette édition : les conservateurs iraniens s’en prennent aux femmes non voilées ; les habitants de Recife au Brésil défendent le patrimoine historique de leur ville ; et un casse-cou fait vivre de l’intérieur son saut en parachute du haut d’un immeuble.
LES IRANIENS S’EN PRENNENT AUX FEMMES NON VOILÉES
Se prendre en photo avec un drap, un foulard ou une couverture sur la tête. C’est le geste moqueur effectué par de nombreux internautes iraniens sur la page Facebook baptisée « liberté furtive pour les hommes ». Objectif affiché : tourner en dérision l’initiative menée par des femmes iraniennes qui sont des milliers depuis le mois dernier à diffuser sur la Toile des clichés les montrant dévoilées en public.
Un mouvement qui fait l’objet de nombreuses railleries en ligne mais qui suscite également des réactions beaucoup plus radicales de la part des conservateurs à l’image de celles des membres du groupe Facebook « la vraie liberté des femmes iraniennes ». Une page sur laquelle les messages rappelant aux femmes leur obligation de porter le hijab se multiplient et où certains n’hésitent pas à menacer ouvertement les représentantes de la gent féminine qui osent prendre la pose sans le voile islamique.
Des femmes qu’une partie du web iranien tenterait désormais d’identifier. C’est du moins ce que rapporte le site du magazine « Business Week » qui explique qu’un compte Facebook a récemment vu le jour pour permettre aux citoyens de dénoncer celles qui ont publié des photos sur Internet sans leur voile.
Des manoeuvres en ligne qui s'ajoutent aux récentes manifestations qui ont eu lieu à Téhéran où des centaines de personnes ont défilé pour exiger l'arrestation de ces femmes qui vont à l'encontre de la loi islamique. Une vague de contestation qui ne les empêche cependant pas de poursuivre leur mouvement sur Facebook où elles peuvent compter sur le soutien de plus de 378 000 internautes à travers le monde.
BRÉSIL : MOBILISATION POUR PROTÉGER LE PATRIMOINE DE RECIFE
C’est une petite victoire que viennent d’obtenir les défenseurs du patrimoine architectural de Recife au Brésil puisque ces derniers ont réussi à faire cesser temporairement les travaux de démolition d’entrepôts historiques situés sur le quai José Estelita. Une nouvelle accueillie avec soulagement sur les réseaux sociaux où de nombreux activistes se mobilisent depuis de longs mois pour afficher leur opposition à la destruction programmée de ces bâtiments.
En effet, c’est avant tout sur Internet que s’est organisé le mouvement des détracteurs du vaste complexe immobilier qui devait être construit en lieu et place des fameux entrepôts. Des habitants de Recife qui ont notamment eu recours aux hashtags #OcupeEstelita et #ResisteEstelita pour exprimer leur désaccord face à cette initiative et demander aux autorités locales qu’elles protègent le patrimoine historique de leur ville.
Un appel soutenu par les quelque 12 000 signataires de cette pétition en ligne adressé au maire de Recife, Geraldo Julio. Un texte dans lequel les internautes dénonçaient la mise en place d’un projet immobilier présenté comme une aberration écologique et réclamaient l’arrêt immédiat des travaux sur le quai José Estelita.
Et si beaucoup ont fait entendre leur voix sur le web, c’est aussi dans les rues de la ville que s’est opérée une partie de la mobilisation pour la sauvegarde des entrepôts historiques. Comme l’illustrent ces images amateurs, des rassemblements ont régulièrement eu lieu à proximité des bâtiments voués à la destruction. Une série d’opérations menée à la fois dans la ville et sur Internet qui aura finalement permis aux protestataires d’obtenir gain de cause.
TENDANCE DU JOUR SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
@HiddenCash qui signifie argent caché est le nom d’un compte Twitter qui rencontre un succès phénoménal actuellement auprès des habitants de San Francisco. En effet, son créateur qui souhaite rester anonyme s’amuse à y publier régulièrement des messages indiquant où les internautes vivant dans la ville californienne pourront trouver des enveloppes remplies de billets de 20 et de 100 dollars. Une initiative surprenante qui a déjà fait le bonheur de nombreux utilisateurs du web comme l’illustrent ces clichés partagés par ceux qui ont eu la chance de découvrir le magot…
LE FAUX DU JOUR
L'association américaine de psychiatrie vient d'intégrer une nouvelle maladie mentale à son catalogue. Il s'agit de la « selfitis », un trouble du comportement développé par les adeptes des selfies. C'est ce qu'a voulu faire croire aux internautes le site spécialisé dans la création de fausses informations « Adobo Chronicles ». Un pari réussi puisque qu'ils sont nombreux sur les réseaux sociaux à avoir pris cette nouvelle au premier degré. Des utilisateurs du web qui seront sans doute rassurés d'apprendre que cette affection incurable n'existe pas réellement.
400 000 IMAGES D’ŒUVRES D’ART DISPONIBLES EN LIGNE
Donner accès gratuitement en ligne aux plus beaux chefs-d’œuvre de Pablo Picasso, Édouard Manet ou Vincent Van Gogh. C'est l'initiative du MET, le Metropolitan Museum of Art de New York, qui a partagé sur son site près de 400 000 images d'archives en haute résolution. Une collection très riche qui permettra également de découvrir en photos les premières poteries de l'Humanité des sculptures aztèques du XVème siècle ou encore des calligraphies japonaises.
VIDÉO DU JOUR
Vivre de l’intérieur un saut en parachute effectué du haut d’un immeuble en Espagne… c’est l’expérience particulièrement remuante que propose de vivre à travers cette vidéo le spécialiste du base jump Jokke Sommer. Un clip mis en ligne sur le compte YouTube de la marque Go Pro qui offrira une bonne dose de sensations fortes à tous les internautes.