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"Misogynie meurtrière"

Presse internationale, Mercredi 28 mai 2014. Au menu de cette revue de presse, la présidentielle en Egypte, le meurtre d’une jeune Pakistanaise, lapidée par sa propre famille, et la tuerie de Santa Barbara, aux Etats-Unis.

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On commence cette revue de presse en Egypte, où les opérations de vote ont été prolongées jusqu’à ce soir, officiellement «pour permettre au plus grand nombre» de se rendre aux urnes.
Les Egyptiens ne se bousculent pas, depuis lundi, pour choisir leur président – ou plutôt, devrait-on dire, pour plébisciter l’ex-chef de l’armée Abdel Fattah Al Sissi, seul candidat en lice ou presque. Les Egyptiens ne se bousculent pas pour participer à ce que The Independent décrit comme «le couronnement de l’empereur».
The Daily Beast parle d’une élection «horrible», «peu convaincante», en rappelant que la stabilité dont Sissi se prévaut a un prix: neuf mois de répression, plus de 1400 morts et près de 16000 personnes jetées en prison, et une tolérance zéro à l’égard de quiconque s’aventurerait à critiquer l’armée.
Au Pakistan, une jeune femme de 25 ans, enceinte de trois mois, a été lapidée à mort hier, à Lahore, par des membres de sa propre famille, opposés à son mariage avec l'homme qu'elle aimait. Farzana Iqbal, c’est son nom, s'était mariée par amour - un défi insupportable pour sa famille, dans un pays où les mariages forcés demeurent la norme. Le journal Dawn évoque un «soi-disant crime d’honneur», un de plus, dans un pays où chaque année un millier de femmes sont tuées pour avoir entre «déshonoré» leur famille.
L’histoire de Farzana Iqbal, à la fois «unique et si ordinaire», écrit The Nation, qui regrette l’inégalité des droits dont souffrent les femmes au Pakistan. «Changer les mentalités demande du temps, et de l’éducation, mais traduire les agresseurs devant la justice est une question de volonté et de politique» : le journal dénonce l’impunité dont jouissent les auteurs de ces crimes, et la complicité dont ils bénéficient.
Aux Etats-Unis, il est toujours beaucoup question, ce matin, du sextuple meurtre commis sur un campus de Santa Barbara, en Californie, par Elliot Rodger. Le jeune homme s'est suicidé à l'issue de son équipée. Cinq jours après, la presse américaine consacrent toujours beaucoup de place à ce fait divers - une tuerie de plus, constate The Washington Post.
Ce fait divers relance, une fois de plus, le sempiternel débat sur les armes à feu aux Etats-Unis. Le lobby des armes à feu, les «fous de la gâchette», comme les appelle The Daily Beast, n’en démordent pas: pas question de remettre en question le droit de tout un chacun de posséder une arme.
Dans une vidéo mise en ligne par le tueur, on le voyait se filmer et raconter sa solitude, sa haine du monde et son amertume d'être rejeté par les femmes. Slate revient sur le succès remporté, depuis la tuerie, par le hashtag Yesallwomen, «oui, toutes les femmes», devenu le cri de ralliement sur twitter de milliers de femmes qui témoignent de la violence, plus ou moins ordinaire, dont elles ont été victimes… juste parce qu’elles sont des femmes.
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