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Presse internationale, mardi 27 mai 2014. Au menu de cette revue de presse, les réactions à la percée de l'extrême droite aux élections européennes.
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Au menu de la presse internationale, toujours, les réactions à la poussée de l’extrême droite aux européennes.
Le large sourire de son patron, Nigel Farage, patron du parti nationaliste Ukip, fait la une du "Wall Street Journal". Le chef des sécessionnistes britanniques trinque à sa victoire, 27,5 % des voix. Tout en relevant que 70 % des sièges au Parlement resteront pourvus par des représentants des partis traditionnels, acquis à l’Europe, le quotidien évoque un message adressé à l’UE qui révèle à la fois la peur des nations de perdre leur souveraineté et l’insatisfaction des électeurs face aux politiques associées à l’Europe, qu’il s’agisse de l’austérité ou de ce qui est perçu comme du laxisme en matière d’immigration.
"The Wall Street Journal" parle d’un "avertissement" lancé aux responsables des partis traditionnels, à qui il serait signifié qu’ils ne peuvent pas se contenter d’une stagnation économique indéfiniment et espérer des électeurs qu’ils restent fidèles à l’idéal européen. "Avec un taux de chômage moyen à 11 %, il est même étonnant que cette protestation électorale n’ait pas eu lieu avant": "il est temps que les technocrates européens et leurs homologues nationaux réfléchissent à la façon dont ils peuvent aider les entrepreneurs à créer des emplois, plutôt qu’épiloguer sur l’aspect des fruits que les Européens mangent ou du carbone qu’ils injectent dans l’atmosphère".
La presse américaine s’inquiète des thèses défendues par certains partis europhobes. "L’un a un chef qui porte un tatouage en forme de croix gammée, l’autre veut débarrasser son pays des musulmans, un autre encore a un fondateur qui suggère de se débarrasser des immigrés en leur innoculant le virus Ebola" : voilà comment "The Huffington Post" décrit certains de ces dirigeants europhobes, en proposant une revue de détails de leurs particularités "les plus effrayantes".
De quoi nourrir l’"euro blues" évoqué dans "The Independent", pour qui ces européennes marquent davantage le refus d’avancer vers une intégration européenne plus forte, qu’une véritable "embardée", unanime, vers l’extrême droite. "Il y a un vrai malaise au cœur de l’UE, une désaffection exprimée par des électeurs qui se sentent pris dans un cul-de-sac", mais cette désaffection aurait été exprimée avec beaucoup de nuances selon les nations, d’après le journal, qui estime que la pire solution serait de répondre à ce "cri de rage" en continuant comme si de rien était, en poursuivant dans la voie de l’intégration, alors que "les différences nationales doivent plus que jamais être respectées".
Un scepticisme que ne partage pas l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel", qui voit dans le vote de dimanche "une victoire pour la démocratie européenne". Car le vote de dimanche aurait permis de faire pencher le rapport de force en faveur des électeurs, qui pèseraient réellement et pour la première fois sur la désignation du patron de la Commission.
"Der Spiegel" prêche au milieu du désert. "The Guardian" revient sur le diner auquel vont participer les chefs d’Etat et de gouvernement, ce 27 mai à Bruxelles, en écrivant qu’ils vont devoir goûter une série de plats peu digestes.
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