Au lendemain du score historique du Front national aux élections européennes et d'un nouveau revers électoral pour le Parti socialiste, François Hollande a assuré "regarder en face" le vote des Français, au cours d’une courte allocution télévisée.
"Les élections européennes ont livré leur vérité. Elle est douloureuse." C’est par ces mots que le président français François Hollande a débuté son allocution, lundi 26 mai à 20 heures (heure de Paris), au lendemain du score historique du Front national aux élections européennes.
Le score du parti d’extrême droite "doit être regardé en face", a affirmé le président. "Ce vote, c’est une défiance à l’égard de l’Europe, qui inquiète plus qu’elle ne protège. C’est une défiance à l’égard des partis de gouvernement, de la majorité comme de l’opposition", a-t-il constaté.
" Je suis Européen, mon devoir c’est de réformer la France et de réorienter l’Europe", a expliqué François Hollande qui a ajouté : "Aussi, pas plus tard que demain [mardi 27 mai, NDLR], au Conseil européen, je réaffirmerai que la priorité c’est la croissance, c’est l’emploi, c’est l’investissement." "L’Europe, elle doit être simple, claire, pour être efficace là où elle est attendue, et se retirer là où elle n’est pas nécessaire."
Pour peser en Europe, la France doit être "forte", a ajouté François Hollande avant de rappeler que la "ligne de conduite" du gouvernement "ne peut pas dévier en fonction des circonstances". La réforme de l’organisation territoriale, par exemple, "sera présentée dès la semaine prochaine", a annoncé le président français.
" Ce qui nous unit au-delà de tout, c’est notre amour de la France et ce sera le combat que je mènerai tout au long de mon quinquennat", a conclu François Hollande, à trois ans de la fin de son mandat. L’intervention télévisée, enregistrée plus tôt à l’Élysée, a duré moins de cinq minutes.
Intégralité de l'intervention de François Hollande