
Vue aérienne de zones inondées de Lahore, le 30 août 2025, au Pakistan. © Aamir Qureshi, AFP
Le Pendjab, où vivent près de la moitié des 255 millions de Pakistanais, essuie, samedi 30 août, de nouvelles pluies violentes après avoir évacué près d'un demi-million d'habitants des bords des fleuves en crue, qui ont déjà fait 30 morts, selon les autorités.
En tout, plus de 1,5 million de personnes se trouvent dans les zones susceptibles d'être submergées ou déjà sous les eaux, assure le gouvernement de cette province orientale, la plus riche et la plus peuplée du pays.
Prenant les devants, les autorités disent avoir déjà fait se déplacer – parfois par canot de sauvetage – plus de 480 000 personnes et quelque 400 000 têtes de bétail, de 2 300 villages.
Mi-août, plus de 400 Pakistanais avaient été tués en quelques jours par des coulées de boue et autres glissements de terrain nés de pluies torrentielles de l'autre côté du pays, dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, proche de l'Afghanistan.
L'Autorité de gestion des catastrophes du Pendjab, région tenue par le parti du Premier ministre à Islamabad, Shehbaz Sharif, et dirigée par sa nièce Maryam Sharif, assure mener "la plus grosse opération de sauvetage de (son) histoire".
Plus de 800 canots et plus de 1 300 secouristes ont été déployés, mais on déplore malgré tout 30 morts, a indiqué le directeur de cette Autorité, Irfan Ali Khan, lors d'une conférence de presse.

Plus de 500 points d'accueil pour les déplacés
Plus de 500 points d'accueil ont été ouverts pour les déplacés, dont beaucoup vivent désormais dans des écoles, actuellement fermées pour les vacances.
Ces derniers jours, trois des fleuves du Pendjab sont sortis de leur lit à cause des pluies de mousson tombées au Pakistan mais aussi en Inde, d'où arrivent ces affluents de l'Indus.
Samedi, la pluie tombait drue dans la capitale provinciale de Lahore (14 millions d'habitants).
Jeudi déjà, un quartier de haut standing, construit par un magnat de l'immobilier, avait été submergé, faute de réseau d'égouts ou de canalisations. L'eau y stagnait toujours samedi matin.
Sikandar Moughal, retraité de 61 ans, a vu l'eau entrer dans son garage jeudi et ne pouvait toujours pas s'approcher de sa maison samedi. "J'ai pris ma moto et je me suis enfui pour sauver ma peau. Je n'ai même pas pu prendre de quoi me changer", raconte-t-il à l'AFP.
En 2022, des pluies torrentielles avaient affecté près d'un tiers du pays, causant 1 700 décès et des pertes de récoltes considérables.
Avec AFP
