Deux hommes "de confession israélite" ont été agressés, samedi soir, à la sortie de la synagogue de Créteil, a annoncé dimanche le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. La sécurisation des lieux de culte juif est désormais accrue en France.
Deux hommes "de confession israélite" ont été agressés, samedi soir, à la sortie de la synagogue de Créteil (Val-de-Marne), a annoncé dimanche 25 mai le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Selon le site internet Alyaexpress-News, les agresseurs en vélo se sont enfuis après avoir frappé deux frères, âgés de 16 et 22 ans. Il n'y avait aucune surveillance policière ou associative. Cette agression est survenue le même jour que la fusillade au Musée juif de Belgique, dans le centre de Bruxelles, qui a fait trois morts et un blessé grave.
Suite à cet acte, Bernard Cazeneuve a ordonné, dès samedi soir, la sécurisation accrue des lieux de culte juif en France. Dans un communiqué, il a par ailleurs condamné l'agression "avec une très grande sévérité" et assuré les victimes "du plein engagement des services de police pour identifier et interpeller dans les meilleurs délais les auteurs de ces actes intolérables".
"Situation inquiétante et persistante"
Le ministre a également tenu à "à réaffirmer sa détermination sans faille à combattre celles et ceux qui, par leurs actes meurtriers ou leurs paroles nauséabondes, propagent le racisme et l'antisémitisme et mettent à mal la cohésion dont notre société a plus que jamais besoin".
Au lendemain de la fusillade de Bruxelles et avant que l'agression de Créteil ne soit connue, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) avait appelé à un rassemblement silencieux dimanche à 18h00 devant l'ambassade de Belgique à Paris, "pour rendre hommage aux victimes et exprimer de la solidarité à leurs familles".
Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a estimé dans un communiqué que "les juifs sont de nouveau en danger dans plusieurs pays de l'Union européenne", évoquant une "situation inquiétante et persistante [...] due à la stigmatisation d'Israël, de son armée, de son gouvernement, autant que des divagations anti-juives de prétendus humoristes, idéologues, extrémistes de droite et de gauche, tels que Dieudonné ou Soral".
Avec AFP et Reuters