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"Donner des raisons de vivre"

Presse internationale, mercredi 21 mai 2014. Au menu de cette revue de presse, l'imposition de la loi martiale en Thaïlande, l'emprise grandissante de Boko Haram au Nigeria et un entretien exclusif avec l'un des auteurs du spectaculaire attentat perpétré le 8 mai à Alep contre l'hôtel Carlton.

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On commence cette revue de presse en Thaïlande, où l’armée a décrété la loi martiale, après des mois de crise et de manifestations antigouvernementales.
Les militaires thaïlandais continuent de dire que "déclarer la loi martiale n'est pas un coup d’État", mais que la démarche consiste "à rétablir la paix et l’ordre public". Pustch ? Prélude à un coup d’État ? Pour le site "The Global Post", ce à quoi l’on assiste, c’est le "démembrement, morceau par morceau, de la démocratie thaïlandaise". Une démocratie jusque là moribonde, qui viendrait de recevoir le coup de grâce, quoi qu’en disent les militaires. "Ils ont beau clamer que ce n’est pas un coup d’État, c’en est un - un de plus, pour ce pays qui a connu 18 coups de force militaires, réussis ou avortés, depuis l’instauration de la monarchie constitutionnelle dans les années 30".
Du côté du journal thaïlandais "The Nation", le constat est d’ailleurs assez semblable. Le quotidien compare l’intervention des militaires à un médicament destiné à arrêter une diarrhée, un remède qui stopperait le symptôme sans détruire la maladie. "The Nation" égrène les conséquences de la loi martiale : la suspension des libertés civiles, la censure des chaînes d’information, et de la presse, invitée à ne rien imprimer qui soit susceptible d’affecter "la paix et l’ordre". "La loi martiale revient à dire aux Thaïlandais qu’ils ont incapables de résoudre eux-mêmes leurs problèmes".
Loi martiale en Thaïlande, et état d’urgence au Nigeria, où un double attentat a frappé hier un marché de Jos, dans le centre du pays. Au moins 118 personnes auraient été tuées. Pour "The Washington Post", ce nouvel attentat prouve, s’il en était besoin, l’emprise grandissante de Boko Haram sur le pays. La secte islamiste n’a pas revendiqué cette attaque, mais pour le journal, le mode opératoire est bien le sien, et cet attentat marquerait l’élargissement de son action à de nouvelle régions, la vile de Jos se trouvant à la limite entre le sud à majorité chrétienne et le nord, davantage musulman.
La colère monte contre le gouvernement, et le Nigeria s’interroge sur son avenir. Dans un édito résolument optimiste, le journal nigérian "The Punch" veut croire, malgré tout, à la promesse faite par le président Goodluck Jonathan de débarrasser le pays de Boko Haram, auquel il serait possible de couper la tête, si ce n’est l’herbe sous le pied, en lançant un vrai programme de développement du nord du Nigeria, une région pauvre et reléguée qui n’a jamais bénéficié ni de le manne pétrolière ni du formidable élan économique des dernières années. Le journal évoque le besoin, en particulier, de programmes destinés à favoriser l’éducation, et il parle aussi, de la nécessité pour les musulmans du Nigeria, de ne pas se laisser dicter la définition de leur religion par "des gardiens de la foi musulmane sadiques et auto-proclamés".
En Syrie, le régime semble en passe de l’emporter, et il l’emportera peut-être. Mais ses ennemis ont juré de se battre jusqu’au bout. Dans un entretien exclusif accordé au quotidien "The Guardian", l’un des auteurs de l’attaque spectaculaire qui a littéralement pulvérisé l'hôtel Carlton d'Alep le 8 mai dernier, revient sur la façon dont cet attentat a été préparé.
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