
Après qu'il a reconnu la paternité d'un enfant de deux ans, le 13 avril, le chef de l'État paraguayen, Fernando Lugo voit les demandes du même type affluer à la présidence...
À coup de révélations d’amantes délaissées, la famille de l’ex-évêque de San Pedro et actuel président de la République du Paraguay, Fernando Lugo, ne cesse de s'élargir. À tel point qu’une commission spéciale a été créée pour répondre à toutes les demandes de reconnaissance de paternité qui lui sont transmises aujourd'hui...
Damiana Hortensia Morán, la troisième femme qui a déclaré être la mère d’un enfant conçu avec le président, en est la fondatrice. Selon elle, six recours en paternité sont en cours ou à venir. Damiana Morán, la seule à affirmer éprouver encore un "amour désintéressé" pour l’évêque défroqué, a précisé que la secrétaire d’État à l’Enfance et la secrétaire d’État déléguée aux Femmes allaient intégrer cette organe chargé de canaliser les demandes.
"L’objectif est de gérer le processus de manière transparente", a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse. Celle qui se dit toujours amoureuse de Fernando Lugo s'est décidée à agir quand elle a appris que plusieurs femmes s'apprêtaient à porter plainte contre lui pour qu'il reconnaisse la paternité de leur enfant.
C'est Benigna Leguizamón qui, le 20 avril, a lancé la polémique, en se disant prête à aller en justice pour contraindre le président à un teste ADN, s'il ne reconnaît pas la paternité de son fils de six ans. Selon elle, son histoire d’amour avec l'ex-évêque aurait commencé alors que celle-ci avait tout juste 17 ans !
À la suite de cette affaire, la cote de popularité du chef de l'État paraguayen a chuté d'environ 10 %. Des membres de son gouvernement ont, par ailleurs, demandé que toute la lumière soit faite sur le sujet. Quant à l'opposition, elle se délecte de tels déboires amoureux.
Mais selon Alfredo Boccia Paz, un analyste politique paraguayen cité par le journal Critica, "on ne peut pas encore parler de crise politique majeure. Lugo reste apprécié par la plupart de ses concitoyens". Reste toutefois une question : "À combien d’enfants cachés résistera son image ?", s'interroge Boccia Paz.