
Enlevé le 13 novembre dans le nord du Cameroun par le groupe islamiste Boko Haram et détenu pendant un mois et demi au Nigeria, le prêtre français Georges Vandenbeusch était, mardi 13 mai, l'invité du journal de l'Afrique de FRANCE 24.
Libéré le 31 décembre 2013 après avoir été détenu pendant un mois et demi par le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram, le père Georges Vandenbeusch, était l'invité du journal Afrique de FRANCE 24, mardi 13 mai.
Le prêtre français s'est dit "très marqué" par la réaction tardive de la communauté internationale face à la "gravité" des actes commis par Boko Haram, alors que le groupe a commis de nouvelles tueries et enlevé plus de 200 lycéennes dans l'État de Borno.
"J’ai l’impression qu’il y a une surenchère depuis le début de l’année. Ils font de plus en plus mal aux populations civiles", ajoute le prêtre. "Je suis un peu apaisé par le fait qu’il y ait une vraie réaction internationale. Il faut espérer que cela ne soit pas seulement des mots."
Sur les conditions de détention des plus de 200 lycéennes enlevées par Boko Haram, Georges Vandenbeusch croit savoir qu’"à cause des repérages aériens, elles sont sans doute divisées" et note qu’il doit y avoir "des problèmes d’approvisionnement en eau alors que c’est la saison sèche".
Les hommes de Boko Haram "tiennent le terrain", rappelle-t-il. "Le Nigeria circule dans le ciel, bombarde de temps en temps, mais pas sûr qu’ils pénètrent dans l’État de Borno [au nord-est]."
"Même s’ils ont été assez respectueux vis-à-vis de moi, ils ne le sont pas vis-à-vis des populations civiles. (…) C’est quand même odieux ce qu’ils font vivre aux gens. Ce n’est pas leur style d’être plein de compassion, de tact", a rappelé Georges Vandenbeusch.