Les membres de la Croix-Rouge arrêtés vendredi soir à Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, ont été relâchés dans la nuit après sept heures de détention. Ils étaient soupçonnés d'espionnage par les séparatistes pro-russes.
Soupçonnés d'espionnage par les autorités séparatistes pro-russes, des membres de la Croix-Rouge ont été arrêtés vendredi soir à Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. Après sept heures de détention, ils ont finalement été relâchés, affirme la Croix-Rouge. "Ils ont été libérés à deux heures du matin. L'un d'entre eux a été sévèrement frappé", a déclaré Irina Tsaryuk, une responsable de l'ONG, à l'agence Reuters.
"Une équipe (...) de la Croix-Rouge locale et un membre de la Croix-Rouge internationale ont été arrêtés. Ils sont tous libres à présent", a indiqué une autre responsable à l'AFP, précisant que le seul étranger de l'équipe était de nationalité suisse.
Leur arrestation avait été annoncée un peu plus tôt par le porte-parole adjoint de la "République de Donetsk" autoproclamée, Kiril Roudenko : "Ils ont été arrêtés hier [vendredi, NDLR]. On les soupçonne de faire de l'espionnage et on vérifie actuellement ces accusations".
Cette arrestation intervient alors que les séparatistes pro-russes de l'est du pays préparent leur référendum sur l'indépendance, organisé dimanche 11 mai , malgré la demande de report faite par le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier a provoqué la colère de Kiev en se rendant vendredi en Crimée pour la première fois depuis l'annexion de la péninsule par la Russie.
De leur côté, les militaires ukrainiens poursuivent leurs opérations après des combats meurtriers vendredi à Marioupol. Cette ville du sud-est a été le théâtre d'affrontements violents, notamment lorsqu'une soixantaine d'insurgés équipés d'armes automatiques ont attaqué le siège local de la police. Ces combats ont fait 20 morts parmi les assaillants et un parmi les policiers, selon le ministre ukrainien de l'Intérieur, Arsen Avakov.
Avec AFP