![La force européenne est opérationnelle à Bangui La force européenne est opérationnelle à Bangui](/data/posts/2022/07/19/1658217167_La-force-europeenne-est-operationnelle-a-Bangui.jpg)
La force de l'Union européenne en Centrafrique, Eufor-RCA, a été déclarée opérationnelle mercredi et a été déployée à l'aéroport de Bangui pour en assurer la sécurité. La mission prend le relais de la force française Sangaris.
La force de l'Union européenne en Centrafrique (Eufor-RCA) a été déclarée opérationnelle mercredi 30 avril. Elle a été déployée à l'aéroport de Bangui pour en assurer la sécurité.
La mission Eufor-RCA a pris le relais de la force française Sangaris, jusqu'à présent chargée de la protection de l'aéroport M'Poko, le seul de la capitale centrafricaine. Elle est actuellement composée d'environ 150 hommes, essentiellement des militaires français issus de Sangaris et des soldats du contingent estonien.
Elle devrait progressivement monter en puissance jusqu'à 800 hommes en juin, dépêchés notamment par la Géorgie et plusieurs pays de l'UE comme l'Espagne, la Finlande ou l'Italie.
La France joue un rôle prépondérant dans l'Eufor-RCA en étant sa "nation-cadre", avec plusieurs centaines d'hommes dont le commandant, le général Philippe Pontiès, présent à Bangui mercredi.
Eufor-RCA est d'abord chargée de sécuriser la zone de l'aéroport M'Poko, qui accueille un vaste camp de personnes déplacées par le conflit, avant d'élargir ses missions à deux quartiers de la capitale. Son mandat a été fixé à six mois.
La formation de cette force, annoncée en décembre, a été plus longue que prévu en raison de la réticence de nombreux États européens à y participer, alors que se déclenchait la crise en Ukraine. Eufor-RCA a été lancée dans le cadre de la résolution 2134 du Conseil de sécurité des Nations Unies et vise, en appui de la Misca, la force de l'Union Africaine, à contribuer au "rétablissement d'un environnement stable et sécurisé" à Bangui.
Son déploiement intervient alors que les violences persistent avec des attaques de villages et des embuscades visant la population musulmane. L'ONU a autorisé début avril le déploiement d'environ 12 000 Casques bleus, mais celui-ci ne devrait pas intervenir avant septembre.
Avec AFP