Le propriétaire de la franchise NBA des Los Angeles Clippers, Donald Sterling, a été suspendu à vie mardi pour des propos racistes tenus à son ex-petite amie et publiés sur Internet. Ses paroles ont suscité un tollé aux États-Unis.
Les propos racistes tenus par le propriétaire de l'équipe de basket-ball des Los Angeles Clippers ne sont pas restés impunis. Le patron du club américain, Donald Sterling, a été suspendu à vie, a décrété mardi 29 avril le patron de la NBA Adam Silver.
Dans ses propos tenus en privés, mais enregistrés puis publiés sur internet, Donald Sterling disait à son ancienne petite amie qu'elle ne devait pas se montrer en compagnie de noirs, en parlant d’un cliché où elle s’affichait avec Magic Johnson, l'ancienne star des Los Angeles Lakers.
Des paroles qui ont provoqué depuis quelques jours une immense polémique aux États-Unis. De nombreuses stars du basket américain sont intervenues publiquement pour dénoncer ses paroles. Le président Barack Obama lui-même a personnellement condamné ses propos.
La suspension interdit à Sterling de diriger le club et d'assister à des matches de NBA. Le propriétaire des Clippers a aussi écopé d'une amende de 2,5 millions de dollars. Adam Silver a annoncé qu'il demanderait aux propriétaires de NBA d'exercer leur autorité pour obliger Sterling à vendre la franchise, évaluée à 575 millions de dollars par le magazine Forbes.
"L’affaire Sterling"
C'est le site internet TMZ, spécialisé dans l'actualité des célébrités, qui a lancé ce qui est devenu "l'affaire Sterling" en mettant en ligne l'enregistrement d'une conversation de dix minutes entre un homme présenté comme Donald Sterling et une femme d'une vingtaine d'années identifiée comme V. Stiviano.
La NAACP, l'une des principales associations de défense des droits civiques aux États-Unis, a annoncé dimanche qu'elle ne remettrait pas, comme initialement prévu, un prix pour l'ensemble de ses réalisations à Donald Sterling.
Dimanche, les Los Angeles Clippers ont disputé et perdu leur premier match depuis le début du scandale. L'équipe a organisé une réunion de crise de 45 minutes pour discuter notamment de l'éventualité de ne pas disputer la rencontre.
Les joueurs ont finalement décidé de jouer mais ils ont jeté au sol leurs vestes portant le nom de leur équipe et revêtu un maillot sans inscription lors de l'échauffement, avant de disputer le match avec des chaussettes et brassards noirs.
Avec AFP