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L'Assemblée nationale approuve le plan d'économies de Manuel Valls

Les députés ont approuvé mardi, à titre consultatif, le plan d'économies de 50 milliards de Manuel Valls par 265 voix pour, 232 contre et 67 abstentions. Une quarantaine de députés socialistes, fidèles à leur promesses, se sont abstenus.

Le vote consultatif sur le plan d’économies de 50 milliards de Manuel Valls a été approuvé mardi 29 avril à l’Assemblée nationale. Les députés français ont, en effet, donné leur feu vert au programme de stabilité pour 2014-2017 par 265 voix pour, 232 contre et 67 abstentions.

Hormis quelques dizaines d'abstentions, le groupe PS a voté ce pacte, qui actualise la trajectoire des finances publiques jusqu'à la fin du quinquennat pour ramener le déficit français sous les 3% du PIB en 2015 et financer une baisse des charges pour les entreprises.

Le 8 avril, lors du vote de confiance sur la déclaration de politique générale de Manuel Valls, 11 députés socialistes s'étaient abstenus. L'Assemblée avait accordé par 306 voix contre 239 sa confiance au nouveau chef de gouvernement.

Le vote contre des écologistes

Les radicaux de gauche ont voté pour tandis que les écologistes ont majoritairement voté contre. Le groupe Front de gauche a également voté contre.

L'opposition s'est, elle, montrée divisée. L'écrasante majorité du groupe UMP a voté contre à l'exception de quelques élus qui se sont abstenus.

Le groupe UDI (centriste) s'est majoritairement abstenu. Quelques élus centristes ont voté contre et d'autres en faveur du programme de stabilité.

Comme le prévoit la loi de programmation des finances publiques de décembre 2010, le gouvernement adresse au Parlement, au moins deux semaines avant sa transmission à la Commission européenne, le projet de programme de stabilité qui fait l'objet d'un vote.

"J’assume"

Plus tôt, dans son discours, Manuel Valls avait demandé à la majorité de légitimer l'action de son gouvernement, en votant pour son plan, sur lequel la France joue sa "crédibilité".

"Le résultat du vote de cet après-midi conditionne à la fois la légitimité du gouvernement de la France, sa capacité à gouverner, et, surtout, la crédibilité de la France", a-t-il fait savoir, déclarant à huit reprises "j'assume".

"J'assume, oui j'assume, car c'est le choix de la France", a-t-il lancé, alors que la majorité de députés socialistes se levaient pour applaudir la fin de son intervention, mais que d'autres comme Christian Paul (Nièvre) restaient ostensiblement assis.

Lors d'une réunion avec les députés de sa majorité mardi matin, Manuel Valls avait déjà appelé celle-ci à "assumer l'exercice du pouvoir" en votant le plan contesté, qui prévoit notamment 50 milliards d'euros d'économies, selon des parlementaires présents.

"Je veux parler clair, je n'ai qu'un seul discours, ici comme ailleurs : ce gouvernement ne vous demande pas de vote ‘à blanc’, ‘juste pour voir’, une indication, encore moins un message", a-t-il averti, alors que plusieurs députés socialistes ont annoncé qu'ils choisiraient l'abstention.

Ce plan, jugé par certains "trop timide ou insuffisant", "trop dur" pour d'autres devrait obtenir un vote favorable dans la douleur, avec l'abstention attendue de 30 à 40 députés PS et l'opposition des écologistes.

Avec AFP et REUTERS

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