Dans la revue de presse internationale, ce mardi, l'Ukraine, mais aussi la Crimée, un mois après son annexion, la journée de la Terre et le sort de Justin Bieber.
Il y a quelques jours, tout le monde criait victoire après l’accord de Genève sur l'Ukraine. Mais depuis, chaque camp s’accuse mutuellement de ne pas respecter le texte. Cela fait la Une du Wall Street Journal, pour qui un long chemin semé d’embuches attend encore la communauté internationale.
Surtout que des éléments nouveaux semblent mettre en cause un peu plus les Russes. Le New York times publie en effet plusieurs photos diffusées par l’Organisation de Sécurité et de Coopération en Europe. On y voit des hommes armés qui ont récemment occupé des bâtiments officiels ukrainiens. Jusqu’ici leur nationalité n’était pas claire. Mais sur plusieurs clichés, on aperçoit des signes les liant à l’armée russe, comme des écussons des forces spéciales. Certains de ces hommes par ailleurs sont connus. Ils étaient déjà apparus lors d’une autre crise : c’était il y a 6 ans, en Géorgie. Selon un spécialiste cité par le journal, ces hommes sont entrainés par Moscou pour perturber le processus.
Le New York Times s’intéresse également à la situation en Crimée un mois après l’annexion de la région par la Russie. Une situation chaotique, explique le journal dans un reportage très intéressant. Il faut s’imaginer un pays qui change du tout au tout. Du jour au lendemain, le pays n’est plus le même. Les lois ne sont plus les mêmes. Et cela a entrainé une vaste pagaille, un vrai "bordel" disent même les habitants sur place, cité par le New York Times.
Voilà qui risque également des conséquences sur l’économie russe. Des conséquences très importantes même. La Russie a déjà fourni plus de 7 milliards de dollars à la Crimée alors que les prévisions économiques sont catastrophiques pour Moscou. C’est ce qu’affirme en tout cas le vice président de la chambre américaine des Affaires étrangères dans une tribune au Wall Street Journal. Avec la perspective de nouvelles sanctions américaines, la situation pourrait devenir très délicate pour Vladimir Poutine, conclut-il.
Pourtant, le président russe a peut-être trouvé un moyen de relancer l’économie en Crimée avec des casinos. C’est à lire sur le site Slate.com. Vladimir Poutine qui jusqu’à présent avait toujours cherché à limiter les Casinos dans son pays pourrait en effet décider de faire de la Crimée la 5e zone de jeux de Russie. De quoi peut-être réduire le déficit colossal de la région et rembourser les milliards d’aide.
On passe à la journée de la terre que l’on fête aujourd’hui. Cette fête est née aux Etats Unis en 1970 et elle est depuis célébrée chaque 22 avril, désormais dans plus de 140 pays. Mais cette année, à en croire un dessin dans le China Daily, il n’y a pas de bonnes raisons de fêter. Le gâteau d’anniversaire dont les bougies sont des roquettes, des armes chimiques ou des usines très polluantes montre que la Terre est plutôt en danger et qu’il n’y a aucune raison de se réjouir.
Mais il y a pourtant une note d’epoir. C’est l’édito de ce même journal qui appelle le Pékin à en faire plus pour combattre la pollution. C’est très intéressant, car il y a quelques années encore, jamais ce quotidien chinois n’aurait osé lancer un tel appel, signe qu'il y a tout de même une prise de conscience du problème.
On termine, par les Etats Unis, où le cas de Justin Bieber continue de faire débat. La pop-star a été arrêtée il y a quelques mois en Floride en état d’ivresse au volant. Or Justin Bieber n’est pas Américain, mais Canadien et il ne dispose que d’un visa d’artiste pour se trouver sur le sol américain. Du coup, une pétition réunissant plus de 270 000 signatures demande au gouvernement de renvoyer le chanteur dans son pays. Sur Slate.com, on apprend que La Maison Blanche a fini par répondre à ces citoyens. Mais elle botte en touche. Les autorités ne souhaitent pas commenter. Nul doute qu’elles ne voudront pas donner suite. Il faut dire que Justin Bieber, malgré ses incivilités, rapporte tout de même beaucoup d’argent à l’Etat américain, nous dit le site Internet.