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Dans la revue de presse française, ce mardi, le plan français de lutte contre les djihadistes, retour sur la victoire du FN dans un secteur de Marseille et le printemps de Bourges qui s'ouvre ce soir.

Une fois encore, c’est la libération des quatre journalistes, ce week end, qui intéresse une partie de la presse. En tout cas, Libération, (peut-être parce qu’en raison des fêtes de Pâques, ils n’avaient pas publié d’édition depuis l’événement). Le journal revient sur les « coulisses de cette libération ». En réalité, on apprend surtout des détails sur les coulisses de la détention.

Les journalistes étaient un temps détenu à Alep dans 2 pièces d’une trentaine de mètres carrés. A l’intérieur, il y avait pas moins de 22 otages étrangers. Des Britanniques, des Américains, des Italiens, des Allemands et donc des Français. Une vraie "usine à otage", explique Libération qui ajoute que les ravisseurs, (le groupe redouté de l’Etat islamique en Irak et au Levant) sont des spécialistes de l’enlèvement. Lorsqu’ils détiennent quelqu’un ils font un interrogatoire poussé pour savoir la valeur de cette personne. Les Américains et les Britanniques, dont les gouvernements ne négocient pas, ont peu de chance de survie. Les Français beaucoup plus. On apprend également que le chef du groupe était probablement irakien, ses lieutenants, chargés de la communication, des Britanniques d’origine pakistanaise. Les gardiens enfin, francophones, problablement français puisqu’ils discutaient selon un ancien otage de lois françaises.

Et justement, ces djihadistes français inquiètent de plus en plus le gouvernement français. La France prépare donc "un plan contre ses propres djihadistes", titre l’Opinion. Selon une source gouvernementale citée par le journal, au moins 700 jeunes Français seraient actuellement impliqués dans le djihad en Syrie ou ailleurs. Mais le nombre de radicalisés serait lui plus proche de 70 000, selon le juge anti-terroriste Marc Trevidic, lui aussi cité par le quotidien.

Le Figaro lui aussi titre sur "ce plan français contre les filières djihadistes" dont il dévoile les principaux axes. Le texte, préparé par Manuel Valls lorsqu’il était encore ministre de l’Intérieur doit être présenté demain par son successeur, Bernard Cazeneuve, en Conseil des ministres. En tout, il devrait comporter une vingtaine de mesures.

Parmi elles, un premier volet prévention qui comprend :
- Le rétablissement de l’autorisation de sortie du territoire pour les mineurs
- Mais aussi la mise en place d’une structure vers laquelle les familles dont un enfant fréquente une mosquée radicale pourront se tourner. Ces centres réuniront des chercheurs, des psychologues et divers services sociaux.

Autre volet, celui de la signalisation. L’idée serait de permettre d’inscrire les profils à risques au Fichier des personnes recherchées. Selon le Figaro, le plan comportera également une série de mesure sur la cyber-surveillance. Et enfin un volet communication avec le lancement probable d’une campagne de communication en partenariat avec les mairies et l’éducation nationale.

Pour le Figaro, le phénomène est grave. Il est devenu un "enjeu de sécurité nationale qui doit être traité comme une priorité".

On passe maintenant à ce reportage dans Libération qui revient sur la victoire du Front national aux municipales dans le 7e secteur de Marseille. Avec un peu plus de 35% des voix au second tour, Stéphane Ravier a en effet été élu.

Le journaliste s’est rendu dans les cités de ce secteur. Des quartiers rythmés par le deal, où beaucoup de jeunes sont à la dérive, très souvent au chômage. Ici, on n’a pas tellement voté Front national, mais les habitants ne se sont tout simplement pas rendus aux bureaux de vote. Souvent, dégoutés par la politique, notamment à cause d’un scandale locale : la condamnation en première instance de la députée PS Sylvie Andrieux pour détournement de fond. Du coup, très peu de gens ont voté à gauche. Les autres quartiers ont eux massivement voté FN.

Et pourtant, la victoire du Front national, n’a pas ému grand monde dans ces cités. Il y a 30 ans, lorsque le FN faisait ses premiers bons scores, les gens manifestaient, ils étaient indignés. Aujourd’hui, "tout le monde s’en fout", conclut le gardien d’un immeuble.

Et dans le Parisien, il est question de harcèlement dans la rue. "Marre des goujats", s’insurge le quotidien qui publie une étude selon laquelle 60% des femmes ont déjà subi des moqueries ou des insultes. 9% des agressions sexuelles. 20% se font injurier au moins une fois par an. Certaines femmes ont décidé de réagir et mènent une vaste campagne contre le harcèlement dans la rue. Pour le Parisien, "si le phénomène n’est pas nouveau, il n’en reste pas moins inacceptable". Par cette une, le journal souhaite porter le sujet sur la place publique espérant que cela permettra peut-être à certains d’évoluer.

Et on termine, avec un mot du Printemps de Bourges qui ouvre ce soir avec plusieurs têtes d’affiches. Stromae, Shaka Ponk, Julien Doré ou Skip the Use, ce sont des artistes connus, mais pas forcément les pointures internationales, trop chères pour ce petit festival, qui n’a pas les moyens des Vieilles Charrues ou de Rock en Seine.
Mais le Printemps de Bourges s’est fait un nom et une réputation, explique le Parisien. C’est lui qui ouvre la saison des festivals en France. Du coup de nombreux artistes français s’y précipitent. Une bonne prestation leur permet de bien lancer leur saison. Du coup, tout le monde s’y retrouve. Les organisateurs et les artistes et bien sûr aussi le public, conclut le quotidien
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