logo

Libérés de l'enfer

Dans la revue de presse française, ce matin, retour sur la libération des quatre journalistes, des militaires qui demandent justice après avoir été atteint de formes rares de cancer et la moralité du président malien mise en doute.

Et ce matin, jour férié oblige, la difficiles de trouver des journaux. Seuls 2 quotidiens nationaux publient une édition en ce lundi de Pâques. Evidemment, tous les 2 ont la photo des 4 journalistes libérés en Une. Des photos que l’on retrouve également à la UNE de la plupart des titres de presse quotidienne régionale.

Le Figaro salue ces "revenants", qui ont "passé dix mois en enfer". Dans son édito, Philippe Gélie coupe court à toute éventuelle polémique sur ces risques qu’auraient pris les journalistes. Selon lui, le devoir d’informer est sacré. "L’honneur du journalisme n’est pas dans les exercices de la plume, mais dans le travail des jambes", écrit-il. "Il faut aller là où les choses se passent pour en témoigner de près. Jeter la pierre à ceux qui prennent des risquent pour mener les enquêtes et faire des reportages serait un déni de démocratie", poursuit-il. Avant de conclure que de "temps en temps, le pays doit mobiliser sa diplomatie, ses réseaux d’influence et son opinion publique pour tirer un journaliste d’un mauvais pas".

Les 4 journalistes ont été enlevés par L’Etat islamique en Irak et au levant, un groupe lié à Al Qaida qui cherche à prendre le contrôle de toute une région. Son objectif est clair, nous dit George Malbrunot dans le Figaro : EIIL veut faire jonction avec l’antenne d’Al Qaida en Irak, voisine, qui vient de s’illustrer par plusieurs coups de force comme l’occupation de la ville de Falloudja, à 60km de Bagdad. Le groupe, même s’il n’a été créé qu’en 2012, est déjà très expérimenté. 10 000 hommes. La plupart de ses cadres sont des anciens officiers de la garde républicaine de Saddam Hussein en Irak. Ils ont donc une longue expérience militaire, puis de guérilla contre les américains. Ils s’illustrent par une cruauté hors du commun. C’est dans ce groupe que vont combattre la plupart des étrangers, et notamment des Français, attirés par le Jihad.

On passe maintenant à ces révélations dans le Parisien/Aujourd’hui en France sur le site de lancement de missiles d’Albion, un site ultrasecret situé dans le sud de la France, près du Mont Ventoux. Plusieurs anciens militaires qui y ont travaillé sont aujourd’hui atteint d’une forme très rare de cancer. Les soupçons se portent sur des missiles nucléaires que ces soldats auraient manipulés. Deux vétérans qui témoignent dans le quotidien ont lancé une procédure en justice.

De son côté l’armée dément toute dose significative de radioactivité pouvant avoir un impact sur la santé. Pour le Parisien, l’histoire de ces soldats sur sol hexagonal ressemble à celle des irradiés dans le Sahara ou sur l’atoll de Mururoa (en Polynésie française). Le journal estime que l’armée devrait enfin s’expliquer et qu’elle n’a aucun intérêt à cultiver sa réputation de grande muette.

Autres révélations:  celles qui concernent le président malien, Ibrahim Boubacar Keita. C’est à lire dans le Figaro qui relate les accusations d’un des opposants à Ibrahim Boubacar Keita à l’élection présidentielle et aujourd’hui président d’un parti d’opposition. Dans un document de 9 pages, Tiebélé Dramé dénonce les atteintes à la moralité du président malien, qui ferait profiter sa famille et ses amis des largesses de l’Etat. Plusieurs exemples : notamment la rénovation du palais présidentiel qui coûterait 3 fois plus cher que prévu. Hors, c’est le beau frère du Chef de l’Etat serait chargé des travaux.