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Une réunion rassemblant les ministres de l'Environnement du G8 et de plusieurs grands pays émergents s'est ouverte à Syracuse. Elle doit jeter les bases d'un accord international inédit sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre.

AFP - Les ministres de l'Environnement du G8 et de plusieurs grands pays émergents ont entamé mercredi à Syracuse en Sicile (sud de l'Italie) une réunion destinée à jeter les bases d'un accord international sans précédent contre le réchauffement climatique.

La réunion de Syracuse "peut être le point de départ d'une grande alliance entre le Nord et le Sud qui intéressera aussi bien les technologies que l'environnement et le développement", a affirmé Stefania Prestigiacomo, la ministre de l'Environnement italienne en ouvrant les travaux qui dureront jusqu'à vendredi.

La conférence vise à formuler des recommandations en vue de la conférence des Nations unies de Copenhague en décembre prochain, au cours de laquelle la communauté internationale tentera de trouver un accord sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre afin d'enrayer le réchauffement climatique.

Le G8 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada, Russie, Allemagne, Japon) a invité à ces discussions le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique, l'Afrique du sud, l'Australie, la Corée du sud, l'Egypte et l'Indonésie.

La Commission européenne, la République tchèque qui assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne et le Danemark ont été également invités.

Selon l'Onu, le G8 est à lui seul responsable de plus de 40% des émissions de gaz à effet de serre, mais les pays invités comptent également parmi les économies les plus polluantes de la planète, notamment la Chine devenue depuis 2007 le plus gros émetteur de CO2 dans le monde.

Les chances de parvenir à un accord à Copenhague ont été considérablement augmentées quand le président Barack Obama a annoncé début avril que les Etats-Unis, jusqu'ici réticents à tout effort pour réduire la consommation d'énergie, entendaient "prendre la tête" de la bataille contre le réchauffement climatique.

"Nous sommes tous encouragés par la nouvelle position adoptée par les USA. C'est un signal important pour l'environnement et les technologies à mettre en oeuvre" a souligné Mme Prestigiacomo.

Le chef négociateur des Nations unies pour le changement climatique, le Hollandais Yvo de Boer a de son côté estimé qu'"entre aujourd'hui et Copenhague, il fallait faire des progrès concrets et cela à un très haut niveau".

Outre le changement climatique, la conférence s'attaquera aux problèmes de la biodiversité et aux questions liées aux technologies à basse émission de carbone dont la promotion doit être encouragée pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le traité de Copenhague doit remplacer le traité de Kyoto qui expire en 2012 et qui n'a jamais été ratifié par les Etats-Unis.

La conférence se tient dans le cadre du château médiéval de Maniace, à la pointe de la vieille ville fortifiée de Syracuse, dans le sud-est de la Sicile.