
Les différents ministères du gouvernement Ayrault ont alloué, en 2013, 12 millions d'euros à leurs collaborateurs, selon un calcul réalisé par le "Le Figaro". La palme de la générosité revient à la ministre déléguée à la Décentralisation.
Les collaborateurs du précédent gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont touché 12 millions d’euros de primes en 2013. Après avoir étudié une centaine de pages de tableaux annexés au projet de loi des finances 2014, "Le Figaro" a établi ce chiffre sur ces primes autrefois versées en liquide. Depuis une décision prise par Lionel Jospin en 2001, elles sont désormais obligatoirement déclarées et intégrées aux fiches de paie des membres des ministères.
Comme l’a constaté le quotidien, ces bonus qui "sont accordés en principe pour compenser les servitudes de la fonction" n’ont pas été répartis de façon homogène. Sur les 449 personnes qui ont reçu des primes, les versements varient de 8 000 à 42 000 euros annuels, selon les ministères. La ministre déléguée à la Décentralisation, Anne-Marie Escoffier, a été la plus généreuse. Quatre des membres de son cabinet ont été récompensés par 42 478 euros. En deuxième place, la ministre de la culture Aurélie Filippetti a alloué 42 123 euros à 11 collaborateurs. Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat du Commerce et du Tourisme complète le podium avec 40 195 euros pour huit membres de son ministère.
Selon "Le Figaro", "les ministres les moins généreux ou les moins bien dotés étaient aux Anciens combattants ou aux personnes handicapées avec 1 000 euros mensuels par collaborateur". Enfin, l’ex-ministre du Travail Michel Sapin "ferme le bal avec une modeste rallonge de 670 euros bruts mensuels pour les siens".
Diminution des primes
Alors que "Le Figaro" s’insurge contre "la République qui sait pour le moins récompenser ses serviteurs", "Ouest-France" explique que ces généreuses primes sont en nette diminution. "En distribuant 12 millions d’euros en 2013, le gouvernement Ayrault a diminué de moitié la somme versées l’année précédente [26,5 millions d’euros, NDLR]".
"C’est aussi nettement moins que le montant alloué par l’équipe Fillon en 2011 [28,5 millions d’euros, NDLR] ou en 2009, année record où les membres des cabinets s’étaient partagés 31,9 millions de primes", précise le quotidien régional sur son site Internet.