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Il fait le djihad en Syrie avec sa fille de 23 mois : "Assia n’est pas un otage"

Hamza est accusé par son ex-femme d'avoir emmené avec lui leur fille Assia en Syrie, où il est parti mener la guerre sainte. Le djihadiste français s'exprime pour la première fois sur RFI et se défend d'avoir pris sa fille en otage.

Meriam Rhaiem n’a pas vu Assia, sa fille de 23 mois, depuis le 14 octobre 2013. Ce jour-là, son ex-mari, Hamza, dont elle est séparée depuis qu’il s'est radicalisé, en 2012, ne ramène pas l’enfant chez elle. Et pour cause, il a décidé d’emmener avec lui sa fille, alors âgée de 18 mois, en Syrie, pour combattre le régime de Bachar al-Assad avec les djihadistes du Front al-Nosra, branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie.

Recherché par Interpol, après la plainte de son ex-femme pour kidnapping, il s’est exprimé pour la première fois depuis l’enlèvement de sa fille au micro de RFI. "Assia n'est pas un otage, explique-t-il. Moi je suis parti avec ma fille, ça n'a rien à voir avec ça, dans la religion il y a ce qu'on appelle la hijra, c'est l'obligation pour tout musulman de ne pas vivre dans un pays non musulman".

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Le 25 mars, FRANCE 24 avait recueilli le témoignage de la mère d’Assia, qui après plusieurs mois d'angoisse, marqués par le dépôt de plusieurs plaintes et de multiples démarches, avait décidé d’alerter l'opinion. Selon elle, son ex-mari  aurait alors déclaré préférer que leur fille meure en martyre en Syrie, plutôt qu'elle retourne en France.

Sur RFI, Hamza se défend d’avoir prononcé de tels propos. "J'ai jamais dit la phrase que je préfère que ma fille meure en martyre, je ne l'ai jamais dit de ma vie et ce n’est pas vrai. Elle boit comme tous les enfants, elle mange comme tous les enfants et elle dort comme tous les enfants. On n’est pas en zone de guerre, il n’y a pas de bombardements, je ne suis pas assez fou pour emmener ma fille dans des bombardements en zone de guerre, c'est vraiment que je suis un père indigne".

La petite Assia aura deux ans la semaine prochaine.