Presse française, Mercredi 9 avril 2014. Au menu de cette revue de presse, le discours de politique générale de Manuel Valls, hier, à l’Assemblée nationale.
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La presse française revient bien sûr largement ce matin sur le discours de politique générale de Manuel Valls, hier, à l’Assemblée.
Le Premier ministre a confirmé le pacte de responsabilité et annoncé une vaste réforme territoriale: Manuel Valls «promet l’efficacité», titre la Croix, qui estime que le premier ministre «a réussi son oral».
Pour 20 minutes, l’ancien ministre de l’Intérieur s’est montré «offensif», obtenant «sans trembler» la confiance des députés.
«Valls sans tabou», titrent les Echos, qui parlent d’un «discours assumé comme rarement en faveur des entreprises». Le journal relève toutefois une série de paradoxes: Manuel Valls «promet des réformes mais pour les autres surtout, ces collectivités locales qui doivent disparaître ou fusionner. Il se dit volontariste pour réduire la dette, mais demande un délai à Bruxelles et s’offre un passage contre l’euro fort».
Le discours semble plutôt séduire. «Ca change de ton!», s’exclame le Parisien, pour qui la détermination de Manuel Valls et l’ampleur des réformes «marquent un vrai tournant dans le quinquennat de François Hollande». «Mais si le capitaine Valls a su trouver les mots, il lui reste surtout maintenant à obtenir des résultats sur l’emploi, sur le pouvoir d’achat, sur la croissance».
«Valls efface deux années d’Ayrault», estime l’Opinion, qui voit dans le discours d’hier une volonté de «rupture».
Quant au journal Libération, il évoque un «parler vrai sélectif», et reproche à Valls «un discours à trous» qui aurait un «terrible non-dit», les 50 milliards d’économies à trouver. Le chef du gouvernement a «totalement passé la douloureuse sous silence». «Malgré ou à cause de ça, écrit Libé, le Premier ministre s’est vu accorder la confiance par 306 voix contre 239». 11 socialistes se sont abstenus.
«Gouvernement Valls: les députés ont voté, (mais) la défiance demeure», rappelle l’Humanité, qui évoque «la défiance généralisée que le peuple de gauche a exprimée en s’abstenant massivement aux élections municipales ».
La droite, elle, dit ne voir aucun changement à l’horizon. Pour le Figaro, Manuel Valls se serait borné à «décliner la feuille de route du chef de l’Etat, en s’attachant à concilier les attentes contradictoires des socialistes et de leurs alliés».
Ces critiques n’ont pas empêché 197 députés UMP de voter leur confiance. D’après le Parisien, le discours de Manuel Valls va plutôt dans le sens de ce que préconise la droite, mais celle-ci aurait quelque difficulté à l’admettre.
Voilà pour le discours, reste maintenant à s’attaquer à la réalité. A la Une du Monde, un chiffre pourrait dire à lui seul l’ampleur de la tâche qui reste attend Manuel Valls: en France, un jeune sur cinq se retrouve au chômage.
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