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Génocide rwandais : Kagame s'en prend de nouveau à la France

Lors des cérémonies de commémoration du génocide de 1994, le président rwandais Paul Kagame a fait allusion, de façon à peine voilée, au rôle toujours controversé de la France durant les massacres. Revivez la journée sur notre liveblogging.

• Le président rwandais, Paul Kagame, s’en est pris une nouvelle fois à la France, mais à mots couverts. "Les gens qui ont planifié et exécuté le génocide étaient des Rwandais. Mais l'histoire indique que les causes fondamentales dépassaient ce pays. (…) Aucun pays n'est assez fort et puissant pour changer les faits", a-t-il affirmé dans son discours prononcé en anglais et en kinyarwanda. Et d’ajouter : "Après tout, les faits sont têtus", en français dans le texte, insinuant que Paris avait aussi ses responsabilités dans les massacres de 1994 qui ont coûté la vie plus de 800 000 personnes, en majorité des Tutsis, en 100 jours. La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a également appelé la France à "faire face à la réalité de l'Histoire", comme le rapporte Pauline Simonet, envoyée spéciale de France 24. 

• La France n’était pas représentée ce lundi 7 avril dans le stade Amahoro, le plus grand de la capitale. À la suite des propos du président rwandais, accusant Paris d'avoir participé au génocide rwandais en 1994, la venue de la ministre française de la Justice Christiane Taubira a été annulée. L'ambassadeur de France à Kigali, Michel Flesch, devait la remplacer mais il a indiqué que les autorités rwandaises lui ont retiré son accréditation pour participer aux cérémonies officielles de commémoration du vingtième anniversaire du génocide. L'Élysée a publié un communiqué ce lundi 7 avril dans lequel il déclare que "la France s'associe au peuple rwandais pour honorer la mémoire de toutes les victimes du génocide."

• Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, a prononcé un discours dans lequel il a annoncé toujours ressentir, vingt ans après, la "honte" de n'avoir pas pu empêcher le génocide de 1994 au Rwanda. Relevant le "courage remarquable" de membres de l'ONU au Rwanda à l'époque, Ban Ki-moon a expliqué : "Nous aurions pu faire beaucoup plus. Nous aurions dû faire beaucoup plus. Les Casques bleus ont été retirés du Rwanda au moment où l'on en avait le plus besoin."

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"Nous aurions dû faire beaucoup plus." Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies

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