Le Fidesz, parti conservateur de Viktor Orban, est arrivé largement en tête des élections législatives hongroises de dimanche, selon des résultats provisoires. Reste à savoir s'il conservera sa majorité des deux tiers au Parlement.
Autocrate ou héros de la nation ? Aussi controversé soit-il, Viktor Orban a été reconduit à la tête de la Hongrie. Son parti arrive en tête des élections législatives qui se sont déroulées dimanche 6 avril.
Selon les premiers résultats, son parti conservateur le Fidesz recueillait environ 47 % des suffrages et était en position de remporter 96 des 106 sièges en lice, au scrutin uninominal majoritaire à un tour, contre 10 à l’alliance de gauche conduite par le parti socialiste. Les 93 autres sièges de la Diète, le Parlement hongrois, sont attribués selon un système de "compensation". Les projections de la commission électorale attribuent 134 sièges au Fidesz, 39 à l’alliance de gauche et 26 à Jobbik, le parti d’extrême-droite qui espérait devenir la deuxième force politique du pays.
"Vu l’écart [entre le Fidesz et ses rivaux], nous pouvons dire que pour la première fois depuis le changement de régime, un gouvernement de centre-droit va diriger le pays pendant deux mandats consécutifs", a déclaré Gergely Gulyas, un député du Fidesz, faisant allusion à l’effondrement du bloc soviétique il y a près d’un quart de siècle.
Le Jobbik, deuxième force politique du pays ?
Les deux principales interrogations de ce scrutin sont de savoir si Orban pourra conserver sa majorité des deux tiers au Parlement, ce qui lui permettrait de modifier la Constitution, et si le Jobbik - parti d’extrême droite - dépassera la gauche pour devenir la deuxième force politique du pays. Son chef de file, Gabor Vona s’exprimant devant la presse dans la ville Gyongyos dans l’est de la Hongrie, a affirmé que sa formation allait créer la surprise lors de ces élections.
"Nos trois principaux thèmes de campagne, le niveau de vie, l’ordre et la responsabilité des hommes politiques, ont touché une corde sensible chez les électeurs qui sont intransigeants sur ces sujets", a-t-il estimé.
La formation d’extrême-droite a promis la création d’emplois, la lutte contre la criminalité, la renégociation de l’état de la dette et l’organisation d’un référendum sur le maintien au sein de l’Union européenne.
Avec AFP et Reuters