
L’équipe gouvernementale menée par le nouveau Premier ministre français Manuel Valls s'est réuni vendredi, à 10 heures, pour son premier Conseil des ministres. Une "nouvelle étape" pour le quinquennat du président François Hollande.
Après la débâcle du Parti socialiste aux municipales, le président français François Hollande a présidé, vendredi matin, le premier Conseil des ministres du gouvernement dirigé par le nouveau Premier ministre Manuel Valls. Une équipe "de combat" grâce à laquelle Hollande entend lancer "une nouvelle étape" de son quinquennat.
Le chef de l'État a donné sa "feuille de route" et le Premier ministre a ensuite expliqué sa "méthode de travail" à l'équipe "resserrée" de 16 ministres.
Auparavant, le Premier ministre Manuel Valls et le président François Hollande se sont entretenus à 9h30, selon les usages en vigueur. Conformément à l'article 49-1 de la Constitution, ce premier conseil autorise Manuel Valls à engager la responsabilité de son gouvernement mardi prochain devant l'Assemblée sur une déclaration de politique générale.
Vendredi, parallèlement à l'entrée en action du nouveau gouvernement, débutera le "3e tour" des municipales avec l'élection des maires par les conseils municipaux, qui se prolongera jusqu'à dimanche.
Anne Hidalgo doit être élue samedi par le Conseil de Paris. En revanche, Martine Aubry à Lille, Jean-Claude Gaudin à Marseille, Gérard Collomb à Lyon, et l'écologiste Eric Piolle, vainqueur surprise à Grenoble, seront nommés dès vendredi.
Pas d’état de grâce pour Valls
Pour le nouveau Premier ministre Manuel Valls, cette prise de commande de Matignon s’effectue sans état de grâce, malgré sa popularité des mois passés : 41 % des Français seulement déclarent lui faire confiance, 47 % expriment ouvertement leur scepticisme, selon l'observatoire politique CSA, alors que d'après Opinion Way, 43 % lui font "confiance" contre 56 %.
Le nouvel exécutif ne présente au final que deux nouveaux visages : François Rebsamen, ami de longue date du président et qui a récupéré le portefeuille du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social, mais surtout Ségolène Royal.
L’autre élément significatif de ce gouvernement Valls est l’absence d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui détenait deux portefeuilles dans le gouvernement Ayrault : Cécile Duflot (Logement) et Pascal Canfin (Développement). EELV a finalement refusé d'intégrer l'équipe de l’ancien ministre de l’Intérieur estimant qu'elle ne constituait "pas la réponse adéquate aux problèmes des Français".
Le nouveau Premier ministre leur avait pourtant fait des propositions alléchantes, s'engageant sur "la transition énergétique", des actions en faveur de la "justice sociale", et de la "décentralisation", trois thèmes chers aux écologistes.
Cette équipe resserrée - 16 ministres accompagnent Manuel Valls contre 20 dans le précédant gouvernement - sera renforcée la semaine prochaine, avec la nomination d’une dizaine de secrétaires d’État.
Avec AFP