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"Gardez-moi de mes amis"

Presse française, Mercredi 2 avril 2014. Au menu de cette revue de presse, le «niet» des Verts à Manuel Valls, ses difficultés pour former un nouveau gouvernement, et la tâche qui l’attend.

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Au menu de la presse française, ce matin, le refus des écologistes de participer au nouveau gouvernement.
Après une journée de tractations, les Verts, divisés, ont dit «non» à Manuel Valls. Combiné à la tiédeur de l’accueil de ses camarades socialistes, la fin de non-recevoir écolo vient de transformer la formation du gouvernement en «épreuve», titre Libération - d’où la question: «Jusqu’où ira la fracture, avec des écologistes qui se présentent désormais en partenaires vigilants et évoquent un soutien conditionnel?».
Pour le Figaro, Manuel Valls se retrouve d’emblée en situation délicate, «sous la surveillance de sa majorité». Le journal se réjouit de voir le PS en finir «avec les totems et tabous imposés par ces apôtres de la décroissance» que sont les Verts.
Leur défection complique un peu plus la tâche de Manuel Valls, dont la formation du nouveau gouvernement tourne au casse-tête. Le Parisien évoque «un numéro d’équilibriste» - car il n’y a pas que les écolos qui disent non, il y a aussi «les ténors qui se disputent les gros postes et la gauche du PS qui gronde». D’après le journal, c’est sûr, Ségolène royal en est, tout comme les incontournables Stéphane Le Foll, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian. Pour l’Intérieur, le hollandais François Rebsamen serait en compétition avec le député du Finistère Jean-Jacques Urvoas. Quant à Arnaud Montebourg, il se verrait bien à Bercy - ce qu’un député PS balaie ainsi: «Montebourg à Bercy, pour le Trésor, ce serait le 11 septembre permanent».
Evidemment, à droite, le spectacle amuse. Le Parisien rapporte ce commentaire: Valls va «se brûler les ailes; maintenant qu’il est vraiment aux affaires, tout le monde va enfin s’apercevoir que c’est une fausse valeur», dixit Laurent Wauquiez.
Manuel Valls a toutefois des appuis solides. Du criminologue Alain Bauer, au pdg de Total Christophe de Margerie, en passant par le publicitaire Stéphane Fouks, Libération fait le tour de la «galaxie Valls».
Reste maintenant à s’atteler aux trois priorités fixées par Hollande, à la Une de la Croix: le redressement des comptes publics, le pacte de responsabilité, la relance de l’économie, et aussi, dernière-née des promesses hollandaises, la mise en œuvre «la baisse rapide des cotisations payées par les salariés», annoncée lundi.
La mesure s’annonce onéreuse. La facture pourrait osciller entre 2 et 3 milliards d’euros, d’après le Parisien.
C’est sans doute une des raisons pour lesquelles Bruxelles vient de rappeler à la France ses engagements en matière de réduction des déficits. A peine arrivé, Manuel Valls est déjà «sous pression de l’Europe», titrent les Echos.
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