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Les assassins présumés des deux Français plaident non coupables

Le procès des deux Britanniques accusés du meurtre de deux étudiants français, en juin 2008 à Londres, s'est ouvert en présence des parents des victimes. L'un des deux accusés a annoncé qu'il plaidera coupable de cambriolage.

Daniel Sonnex, 23 ans, le plus jeune des deux accusés des meurtres sauvages de deux étudiants français à Londres, en juin 2008, a changé de stratégie de défense, au premier jour de son procès, dans la capitale britannique. Rejetant les accusations de meurtres, séquestration et incendie volontaire, il a plaidé coupable du seul chef d'accusation de cambriolage.

En octobre 2008, celui qui était présenté comme le "cerveau" de l'opération avait pourtant plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation.

Son co-accusé, Nigel Edward Farmer, 34 ans, a, en revanche, continué de plaider non coupable et n’a pas pris la parole lors de cette première journée d’audience consacrée à la constitution d’une cour criminelle constituée de 12 jurés populaires, ainsi qu'à la mise en l’état de l’affaire.

Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir assassiné, en juin 2008, Laurent Bonomo et Gabriel Ferez, deux étudiants français de l’École polytechnique de Clermont-Ferrand qui poursuivaient leurs études à Londres. Les corps des deux victimes avaient été retrouvés ligotés, bâillonnés et lacérés de 240 coups de couteaux dans l’appartement que louait l’un d’eux dans le sud-est de la capitale britannique.

Les familles "vraiment anxieuses"

Olivier Ferez et Françoise Villemont, les parents de Gabriel Ferez, et le père de Laurent Bonomo, Guy, à qui la loi anglaise interdit de se constituer partie civile et de participer aux débats, étaient présents dans la salle d'audience, à quelques mètres du banc des accusés.

Selon leur avocate, Marie-Claire Sparrow, ils sont "vraiment anxieux" et "veulent savoir le pourquoi du comment". "Les familles ne comprennent pas comment deux enfants qui étaient des bons gamins, des gosses parfaits, peuvent se faire massacrer avec une telle violence."

La loi britannique interdit la publication d’éléments de l’enquête et des dépositions, laissant planer le doute sur le mobile éventuel des deux accusés.

Les débats doivent débuter vendredi. Le procès durera un mois. Le verdict est attendu le 5 juin, au plus tard.