Presse française, lundi 31 mars 2014. Au menu de cette revue de presse, les résultats du second tour des municipales : vague bleue, percée "brune" et bérézina rose.
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La presse française revient bien sûr largement sur ce second tour des municipales transformé en déroute de la gauche.
La majorité perd plus de 150 villes, le plus souvent au profit de l’UMP : la "vague bleue" a finalement dépassé les espérances de la droite - un "tsunami" bleu vient de "déferler" sur Hollande, titre Le Figaro. "Le premier tour avait été cruel pour François Hollande. Le second est assassin". Le journal parle d’une "raclée historique, qui en annonce beaucoup d’autres" - aux européennes, aux sénatoriales, et aux régionales.
Pour l’Opinion, qui évoque une "déferlante", un "rejet sans précédent" vient de s’exprimer. "En moins de deux années de pouvoir, François Hollande aura accompli le double exploit de faire sèchement perdre son camp, et de se retrouver dans une position politique inextricable".
Autres signes de ce rejet: l’abstention, toujours élevée - 36,3 %, un niveau jamais atteint pour un second tour des municipales, et la percée du FN, qui vient de réussir son pari: s’implanter localement avec une douzaine de mairies et probablement plus de 1300 conseillers municipaux. D’après Le Parisien, Marine Le Pen entendrait développer le "maillage territorial du FN, et faire de ces municipales un tremplin vers d’autres victoires".
"Le FN s’installe dans le paysage", confirme Libération, qui rappelle toutefois que «la vague brune» redoutée a été évitée.
"Percée du FN, beaucoup de bruit pour rien ?", s’interroge Marc Crapez sur le site du Figaro. D’après le politologue, les résultats du FN lors de ce second tour sont comparables à ceux de 1995.
Pour François Hollande et le gouvernement l’avertissement est sévère: le vote sanction du premier tour s’est encore amplifié au second. Libération parle d’une "punition", de "débâcle historique". François Hollande "n’a donc plus le choix: il y a urgence à délivrer un message fort au pays. Le remaniement est incontournable".
Pour L'Humanité, le vote d’hier est un "désaveu massif", une "claque choc" infligée à la majorité. Mais pour le journal, c’est "un changement de cap gouvernemental" qui est jugé "nécessaire" - "remanier aujourd’hui pour ne rien changer serait interprété comme un mépris".
Pour Le Parisien, pas de doute, François Hollande est au pied du mur, "condamné à changer". Le remaniement pourrait être annoncé dès aujourd’hui.
"La vague bleue contraint (le président) à remanier très vite", confirment les Echos, qui évoquent la piste Manuel Valls pour succéder à Jean-Marc Ayrault. Le journal rappelle toutefois que ses détracteurs sont nombreux et "virulents", à commencer par les écologistes, qui estiment que Manuel Valls et son "étiquette droitière seraient un contresens au message municipal".
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