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Municipales : large victoire de l'UMP, le FN ravit une douzaine de mairies

Le FN fait son retour dans au moins 12 municipalités, notamment Béziers et Fréjus, sans pour autant transformer toutes les victoires du premier tour. Mais le grand gagnant des municipales est l’UMP qui ravit de très nombreux fiefs socialistes.

La vague bleue a bien eu lieu. L’UMP est largement arrivée en tête lors du second tour des élections municipales françaises, dimanche 30 mars. Il s’agit de “notre première grande victoire pour une élection locale”, a déclaré son président, Jean-François Copé. “Le premier parti de France, c’est l’UMP”, s’est-il également félicité, exhortant, dans la foulée, le gouvernement à “changer absolument de politique.”

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, les listes de droite ont recueilli 45,91% des voix au niveau national, devant les listes de gauche avec 40,57% et le Front national-Rassemblement Bleu Marine, qui obtient 6,84% des suffrages. Plus de 150 villes de plus de 9 000 habitants devraient basculer à droite, parmi lesquelles Toulouse, Saint-Étienne, Reims, Quimper, Tour, Périgueux Angoulême ou encore Roubaix et Tourcoing. Et l’UMP peut également se targuer d’avoir ravi au Parti socialiste (PS) des villes très emblématiques comme Limoges - ancrée à gauche depuis 1912 -, et Anger ou La Roche-sur-Yon, également de tradition socialiste.

Au moins dix maires Front national

Autres résultats très attendus, ceux du Front national (FN) qui n’a pas transformé l’essai dans toutes les communes où il était arrivé en tête lors du premier tour. C’est le cas à Avignon et à Saint-Gilles où s’était présenté l’avocat Gilbert Collard, mais aussi à Perpignan où Louis Aliot, le compagnon de Marine Le Pen, a été sèchement battu. Il s’agissait de la plus grande ville où les frontistes avaient des chances de l’emporter. À Forbach, Florian Philippot a également reconnu sa défaite mais le numéro 2 du FN tient à souligner que son parti réalise tout de même “le meilleur score de son histoire”.

En effet, après Hénin-Beaumont dès le premier tour, le FN l’emporte dans au moins neuf communes : Fréjus (Var), Hayange (Moselle), Villers-Cotterêts (Aisne), Cogolin (Var), Le Pontet (Vaucluse), Le Luc (Var), Beaucaire (Gard), Camaret-sur-Aigues (Vaucluse) mais aussi Béziers (Héraut) avec l'ancien président de "Reporters sans frontières" Robert Ménard, soutenu par le parti frontiste. Enfin, le candidat FN Stéphane Ravier a remporté le 7e secteur à Marseille, ce qui devrait permettre à l'extrême droite de compter autant de sièges dans le conseil municipal que le PS, dont le candidat Patrick Mennucci a été très largement battu par le maire sortant, Jean-Claude Gaudin.

La présidente du FN, Marine Le Pen, s’est réjouit de ces résultats et parle d’une “nouvelle étape” pour son parti qui pourrait désormais compter 1 200 conseillers municipaux à travers le France, selon ses estimations. En 1995, meilleure année électorale pour le FN hors présidentielle, les frontistes avaient décroché trois villes : Toulon, Orange et Marignane puis Vitrolles en 1997.

Avec AFP et Reuters