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Barack Obama est arrivé vendredi en Arabie saoudite pour une visite éclair, dans un contexte délicat. Les relations entre ces deux alliés historiques sont tendues depuis le rapprochement de Washington avec Téhéran.
Après une escale à Rome, le président américain est arrivé, vendredi 28 mars, en Arabie saoudite pour une visite éclair de moins de 24 heures. Barack Obama, qui est reçu par le roi Abdallah et d'autres princes de la famille régnante à la résidence royale de Raoudat Khouraïm, au nord-est de la capitale, effectue sa deuxième visite dans le royaume, depuis 2009.
Peu après l'arrivée du président, un haut responsable américain prenant part au déplacement a affirmé que les relations entre Riyad et Washington s’étaient améliorées. "Notre relation avec les Saoudiens est plus forte aujourd'hui qu'à l'automne dernier, lorsque nous avions des différences tactiques", a déclaré aux journalistes Benjamin Rhodes, conseiller adjoint de Sécurité nationale.
La Syrie et l'Iran au coeur des discussions
Au cœur des divergences entre Washington et Riyad : les dossiers syrien et iranien. L’Arabie saoudite, puissant soutien de la rébellion contre Bachar al-Assad, reproche à Washington son attitude non interventionniste en Syrie. À ce sujet, Benjamin Rhodes a précisé que les deux pays travaillent désormais "en coordination étroite" pour soutenir l'opposition au régime du président Bachar Al-Assad.
D’autre part, en ce qui concerne l’Iran, Riyad voit d'un mauvais œil l'accord de novembre 2013 sur le nucléaire iranien, qui prévoit un gel partiel du programme atomique de la République islamique, en échange d'un allégement des sanctions économiques frappant ce pays.
Ces deux dossiers brûlants sont par ailleurs liés : la famille régnante saoudienne, sunnite, juge impératif de faire tomber le régime d'Assad afin de faire barrage à la domination de l'Iran chiite sur les pays arabes.
Durant cette visite, les entretiens devraient également porter sur le processus de paix israélo-palestinien et la situation en Égypte. Ce dernier sujet représente une autre pomme de discorde entre les deux pays depuis la destitution par l'armée en juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi.
Peu avant la tournée de Barack Obama, le porte-parole de la Maison Blanche s'était voulu rassurant. "Quels que soient nos différends, cela ne change rien au fait qu'il s'agit d'une relation très importante et étroite", avait-il déclaré.
L’Arabie saoudite, chef de file des monarchies du Golfe, est l’un des principaux alliés des États-Unis au Proche-Orient. Les relations saoudo-américaines reposent sur une alliance conclue en 1945, selon laquelle la sécurité du royaume est assurée en échange de contrats pétroliers.
Avec AFP et Reuters