
Alors que les violences ont repris depuis une semaine, au moins 20 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi à Bangui lors d'une attaque à la grenade, a annoncé le ministre centrafricain de la sécurité publique.
Regain de tension en Centrafrique. Au moins 20 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi 27 à vendredi 28 mars à Bangui dans une attaque à la grenade perpétrée lors d'une veillée funèbre, a annoncé vendredi le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Denis Wangao Kizimalé.
"Aux environs de 23h au quartier Kango [près de l’enclave musulmane du PK5, NDLR], un groupe d'extrémistes bien connu des services de police a lancé une grenade offensive sur une foule qui assistait à une veillée funèbre", a affirmé le ministre, qui s'exprimait à la radio nationale. "Au moins 20 personnes ont été tuées, onze autres personnes ont été blessées et suivent en ce moment des soins à l'hôpital communautaire", a-t-il ajouté. Selon une source proche des familles présentes à la veillée, une femme enceinte et plusieurs enfants figurent parmi les victimes.
"Le gouvernement condamne avec fermeté cet acte odieux. Une enquête est d'ores et déjà ouverte pour déterminer les circonstances de ce crime. Les auteurs seront recherchés et traduits en justice", a assuré le ministre.
Regain de violence dans la capitale
Plusieurs habitants du quartier ont manifesté leur colère dans la rue vendredi, contre les musulmans, que la foule tient pour responsable des violences, et la Misca, accusée de ne rien faire contre l'insécurité.
Avant cette attaque, des affrontements avaient éclaté ces derniers jours entre des groupes armés, opposant notamment des miliciens anti-balaka, majoritairement chrétiens, et des pillards à des musulmans. Le chef de la force africaine a annoncé mercredi que la Misca considérait "les anti-balaka comme des ennemis" et qu'ils seraient traités "en conséquence".
Avec AFP