![Après Twitter, le gouvernement d'Erdogan bloque l'accès à YouTube Après Twitter, le gouvernement d'Erdogan bloque l'accès à YouTube](/data/posts/2022/07/19/1658211942_Apres-Twitter-le-gouvernement-d-Erdogan-bloque-l-acces-a-YouTube.jpg)
À la suite de la publication d'enregistrements pirates mettant en cause le gouvernement du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, le régime a ordonné le blocage de YouTube. Il avait déjà tenté d'interdire l'accès à Twitter.
Après Twitter, le gouvernement turc s'en prend à YouTube. À la suite de la publication de conversations téléphoniques piratées impliquant le gouvernement du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le régime a ordonné, jeudi 27 mars, le blocage de la plateforme vidéo.
La décision concernant YouTube a été communiquée aux serveurs d'internet et aux opérateurs GSM turcs, a précisé le quotidien Hürriyet sur son site internet. Elle fait suite à la publication jeudi sur YouTube de l'enregistrement d'une conversation entre le ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, et le chef des services de renseignement, Hakan Fidan.
Les deux hommes y évoquent - sans que l'authenticité de la vidéo ait été avérée - l'hypothèse d'une opération militaire en Syrie. Hakan Fidan envisage d'envoyer "quatre hommes [en Syrie] pour lancer huit missiles dans un terrain vague" en Turquie afin de justifier une riposte militaire d'Ankara.
La semaine dernière, le gouvernement avait déjà tenté de bloquer l'accès à Twitter. Mais hier, un tribunal d'Ankara a défié le pouvoir et invalidé le blocage du site de microblogging, ont indiqué plusieurs médias turcs.
Cette mesure est "contraire aux principes de l'État de droit", a estimé le tribunal de la capitale dans son jugement, cité par la chaîne d'information CNN-Türk. L'opposition parlementaire et plusieurs organisations non-gouvernementales avaient saisi la justice après la décision des autorités.
Sans surprise, le blocage de Twitter a été largement contourné par les internautes turques mais il a provoqué une avalanche de critiques. De nombreux citoyens ont dénoncé une mesure de "censure" et la dérive autoritaire du régime islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002.
Avec AFP