À quelques jours du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie, les chaînes de télévision de la péninsule ont cédé la place à celles émettant depuis Moscou. Reportage à Simferopol, où les voix dissidentes semblent devenues inaudibles.
"La Crimée est en train de devenir une zone de non-droit. La fréquence des attaques délibérées contre les journalistes et l'ampleur de la censure semblent traduire une volonté délibérée de transformer la région en un trou noir de l'information..." Ces propos sont signés Reporters sans frontières, qui s’alarme des atteintes à la liberté de la presse dans cette péninsule du sud-est de l’Ukraine. Selon l’organisation, deux journalistes ukrainiens y ont même été enlevés, dimanche 9 mars.
Depuis le début de la crise, presque toutes les chaînes de télévision de Crimée ont fermé au profit de celles émettant depuis Moscou. Devant les locaux de la chaîne de télévision tatare ATR à Simferopol, quelques dizaines de manifestants ont bravé le froid, mardi 11 mars, pour dénoncer la mainmise de Moscou sur les médias.
Un reportage de Jonathan Walsh, Rob Parsons et Sadek Abou Hamed.
A voir également, le reportage de notre correspondante à Moscou dans les coulisses de la chaîne d'informations Russia Today :
it