L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a exprimé sa vive inquiétude quant au sort de deux journalistes ukrainiens enlevés par des hommes en uniforme non identifiés, le 9 mars, à la frontière de la Crimée.
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a annoncé lundi 10 mars que deux journalistes ukrainiens avaient été enlevés en Crimée par des hommes en uniforme non identifiés.
Olena Maksymenko, journaliste pour Oukraïnsky Tijden, a disparu dimanche en compagnie de Kateryna Butko et d'Aleksandra Ryazantseva, deux militantes du mouvement Auto-Maïdan, favorable au nouveau gouvernement de Kiev, précise RSF dans un communiqué.
La voiture des trois femmes avait auparavant été stoppée au point de contrôle de Perekop tenu par des militaires dont l'uniforme ne portait pas d'insigne.
Oleksiy Byk, un journaliste du site d'information Glavkom, qui se trouvait sur les lieux et qui a signalé leur enlèvement, a également été arrêté en compagnie du photographe freelance Oles Kromplyas et de son chauffeur, Ievhen Rakhno, ajoute RSF.
"Les forces qui contrôlent de facto la Crimée sont aujourd'hui responsables du sort de ces journalistes. Nous exigeons qu'elles fournissent immédiatement des informations quant à leur localisation et leur état de santé, et qu'elles les relâchent sans tarder", a déclaré le secrétaire général de l'organisation Christophe Deloire.
"La Crimée est en train de devenir une zone de non-droit aux mains de bandes armées, dont l'anonymat renforce l'impunité. La fréquence des attaques délibérées contre les journalistes et l'ampleur de la censure semblent traduire une volonté délibérée de transformer la région en un trou noir de l'information", poursuit-il.
Les forces russes se sont emparées il y a une semaine des points stratégiques de la péninsule. Un référendum sur le rattachement à la Russie est prévu dimanche.
Avec REUTERS