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Alliot-Marie propose un "accord global de coopération" à Beyrouth

La ministre française de l'Intérieur propose aux autorités libanaises un projet de coopération visant à former une unité de déminage pour l'aéroport de Beyrouth ainsi qu'à créer une "Académie de police".

AFP - La ministre française de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie va proposer lundi à Beyrouth aux autorités libanaises un "accord global de coopération" en matière de sécurité intérieure et de sécurité civile représentant 4 millions d'euros.

Le principe de cet accord avait été "fixé à Paris avec le ministre de l'Intérieur libanais Zyiad Baroud" lors de la visite d'Etat qu'avait effectué à Paris le président libanais Michel Slimane, a rappelé la ministre lors d'une rencontre avec des journalistes français à Beyrouth, au soir de son arrivée dimanche.

Il porte principalement sur deux projets, l'un de "sûreté aéroportuaire" avec la formation d'une unité de déminage pour l'aéroport international de Beyrouth, l'autre concerne la sécurité civile.

"Le Liban est confronté à des risques sismiques, d'incendies de forêts et de pollutions", a expliqué Mme Alliot-Marie, et le rôle de la France sera "de formation" en ces domaines, a-t-elle souligné.

En outre, la sécurité civile est "un des domaines qui présentent le moins de difficultés pour construire l'Union pour la Méditerranée", a relevé Mme Alliot-Marie.

Dans le domaine de la sécurité intérieure, la France est prête a apporter son concours et "son expertise" au Liban pour réaliser une "Académie de police" où serait dispensée une formation nationale recouvrant l'ensemble des activités de police.

Avec l'Union européenne, elle participera notamment à la création d'une "unité de police judiciaire pratique", a ajouté la ministre.

"Nous sommes très intéressés par ce que peut nous apporter le Liban dans la lutte contre le terrorisme et toutes les formes de criminalité, et on coopère mieux avec des gens formés", a-t-elle estimé.

Mais le premier acte de cette nouvelle coopération bilatérale aura lieu sur le terrain à l'occasion des élections législatives du 7 juin 2009, premier scrutin organisé au Liban sur une seule journée.

Face à l'intensité prévue de la circulation automobile que générera ce scrutin (les Libanais sont appelés à voter dans leur village d'origine), la France "apportera son expertise pour finaliser le plan (de circulation) déjà lancé par les forces de sécurité intérieure" libanaises, a par ailleurs expliqué M. Baroud devant la presse.